La récente consécration de « Muhammad Yunus », lauréat du prix Nobel de la paix (2006), et fondateur du « Grameen Bank » ou la banque des pauvres est une la réussite de l'approche sociale !. Le monde dans lequel nous vivons est de plus en plus instable et imprévisible,.. Les crises se multiplient et se croisent : financière, alimentaire, climatique, énergétique, problèmes sociaux, (chômage, pauvreté, violence, etc) . La montée des inégalités se consacre et se perpétue ..d'une part quelques milliers de riches et six milliards de pauvres. Les deux dernières décennies de mondialisation ultra-libérale, de capitalisme sauvage n'ont provoqué casant que des crises et des dommages.. un capitalisme basé sur une réflexion individualiste égoïste, une réflexion « compétitive » aveugle.. Pourtant, une autre approche de développement durable existe et que le monde a connu depuis quelques temps, et qui, d'ailleurs existe aujourd'hui sur le plan pratique : en Asie, en Europe, voir même, dans quelques communautés aux Etat Unis. Il s'agit de l'investissement socialement responsable.
L'investissement socialement responsable est fondé sur la conviction que la prise en compte de facteurs sociaux, environnementaux, d'éthique et de gouvernance d'entreprise assure la performance financière des sommes investies à moyen et long terme compte tenu d'une meilleure appréhension des risques et d'un meilleur management. L'approche ISR correspond à une démarche qui a des fondements liés à « l'éthique des affaires ». Pour certains, l'ISR est même « la déclinaison financière et spéculative du développement durable »[. ]l'investissement socialement responsable se définit même comme la composante financière du concept de développement durable par lequel l'investisseur, au lieu de s'intéresser limitativement aux critères financiers - rentabilité et risque, il utilise également dans sa décision d'investissement des critères extra-financiers ; en l'occurrence les critères à caractère éthique, de gouvernance, social et environnemental.. un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. En s'appuyant sur des valeurs (responsabilité, participation et partage, débat, innovation...) on affirme déjà une approche drable dans l'espace : chaque habitant de cette terre a le même droit humain aux ressources de la Terre.. et dans le temps : nous avons le droit d'utiliser les ressources de la Terre mais le devoir d'en assurer la pérennité pour les générations à venir.
Agir local, penser global
Il s'agit surtout donc de qui concilier l'aspect économique avec social, sans oublier l' environnemental au niveaux activités humaines ; « trois piliers » à prendre en compte, par les entreprises les individus et les collectivités. À ces trois piliers s'ajoute un enjeu transversal, indispensable à la définition et à la mise en œuvre de politiques et d'actions relatives au développement durable qui est la gouvernance. Celle ci consiste en la participation de tous les acteurs et citoyens à l'action et au processus de développement d'une manière participative. On peut considérer rétrospectivement que la récente consécration de M. Muhammad Yunus, père du microcrédit constitue une approche ISR parfaitement adaptée à la réalité des sphères d'économiques marchandes écartées des circuits de financements traditionnels dans les économies sous-développées, comme celles dites développées. une croissance mitigée ? Depuis 2003, on a assisté à une croissance sans précédent de l'ISR dans les pays anglo-saxons. L'explosion de cette forme d'investissement et l'intérêt croissant des acteurs financiers a même déterminé la création d'indices boursiers « éthiques », comme le Dow Jones Sustainable Index (DJSI), composé de paniers d'entreprises responsables. Une étude récente de l'UNEP.FI (initiative finance du programme des Nations-Unies) a passé en revue vingt travaux de recherche académique examinant le lien entre investissement responsable et performance financière. Sur les vingt travaux, quinze concluent que la prise en compte de critères sociaux et environnementaux a un impact positif sur la performance économique, 3 que l'impact est neutre, et seulement 2 qu'il est négatif. La preuve : le DJSI a cru de 180% entre sa création et 2002. Malgré une performance économique notable et une marge de progression forte, l'ISR reste encore un phénomène marginal, représentant à peine 1% du marché financier, même aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, les pays les plus dynamiques dans ce domaine.
La crise financière est une menace
La crise financière internationale représente la plus grande menace actuelle sur la sécurité mondiale car elle risque d'appauvrir des millions de personnes.. L'Oxford Research Group prévient dans son rapport annuel sur la sécurité que la hausse du chômage et l'effondrement des marchés vont faire grimper la pauvreté, les maladies et la malnutrition dans des pays en développement dépourvus de système de santé efficace, Cela risque d'alimenter la colère des gens et de provoquer une radicalisation des mouvements sociaux, lesquels devront être contrôlés par la force publique. Les premiers indicateurs font état de mouvements de protestation en Chine et en Inde. « Nous faisons face à la plus profonde crise économique depuis deux générations », écrit l'auteur de l'étude, Paul Rogers, professeur à l'université de Bradford. « Nous pouvons y répondre soit en tant que communauté internationale soit en tant que groupe restreint de pays riches et puissants ». Le rapport stigmatise l'attitude des pays riches qui ont pour l'heure concentré leurs efforts sur l'amélioration de la coopération financière, des mesures qui ont peu d'intérêt pour les pays les plus pauvres. « Au lieu de cela, (la communauté internationale) devrait saisir l'occasion pour introduire des réformes économiques fondamentales qui effaceraient les divisions entre riches et pauvres qui se sont énormément aggravées ces 30 dernières années », ajoute Rogers. Pour éviter de diviser la communauté internationale, le rapport préconise davantage de « justice sociale », via notamment le commerce équitable, l'annulation de la dette, une diminution radicale des émissions polluantes et une hausse des investissements dans les énergies renouvelables. Ce que préconisent ces experts mondiaux dans leur rapport, d'Oxford Research Group correspond aux fondements de l'investissement socialement responsable de penser globalement pour un meilleur avenir à l'humanité et à la planète.