Déclaration commune de Catherine Ashton, haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, et du commissaire M. Štefan Füle, concernant l'élection de l'Assemblée constituante de la République tunisienne. "Nous prenons bonne note des résultats préliminaires de l'élection annoncés par M. Kamel Jendoubi, président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections. Nous saluons les candidats et les partis qui ont pris part à ce processus démocratique. Nous félicitons également le parti Ennahdha, qui a recueilli le plus grand nombre de voix. L'UE se réjouit à la perspective de collaborer étroitement avec la nouvelle assemblée et les autorités et institutions tunisiennes pour répondre aux aspirations des Tunisiens à la démocratie, à la liberté, à la justice sociale et à la dignité.
Nous remercions la mission d'observation électorale (MOE) conduite par Michael Gahler pour son travail et sa contribution à ce processus. Pour reprendre les mots prononcés hier par le chef de cette mission, les élections tunisiennes ont constitué «une première étape encourageante vers la démocratie». Elles ont été globalement bien menées, marquées par un consensus politique fort dans un contexte de très grande liberté d'expression et organisées dans la transparence. Les citoyens tunisiens ont eu pour la première fois l'occasion de choisir librement et démocratiquement leurs représentants et de déterminer leur propre avenir. Il incombe désormais à l'Assemblée constituante fraîchement élue de rédiger la nouvelle Constitution du pays. Elle devra s'atteler à cette tâche fondamentale dans un esprit de consensus afin de construire un nouvel Etat démocratique.
Il importe également de rappeler le travail accompli par les autorités de transition qui ont guidé la Tunisie dans cette période cruciale et difficile de son histoire, en particulier le gouvernement transitoire du Premier ministre M. Béji Caïed Essebsi et les membres de l'Instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution et de la réforme politique ainsi que de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
L'Union réaffirme sa détermination totale à continuer de soutenir la société tunisienne politiquement et financièrement. À cet égard, la réunion du groupe de travail Tunisie-UE en septembre dernier a été l'occasion pour l'Europe de faire la preuve de son profond soutien à la Tunisie. Enfin, nous regrettons les affrontements survenus lors de l'annonce des résultats préliminaires et nous appelons au calme et à la retenue."