Lors de son discours durant une conférence du Cheikh Béchir Ben Hassen, organisée par la présidence de la République, sur la question des salafistes, Moncef Marzouki, président provisoire tunisien a évoqué le drame des jeunes salafistes décédés après avoir succombé à une grève de la faim. Il déclare : « J'assume ma responsabilité, ainsi que celle des institutions de l'Etat, à propos de cette tragédie dont je n'ai eu connaissance que trop tard ». Cependant, il estime qu'il est inconcevable et inadmissible de tenter d'échapper à la justice en observant une grève de la faim qui a fini en tragédie. Il poursuit :« Je protège le droit et surtout les droits de l'Homme, en particulier le droit d'opinion et de croyance et de l'intégrité physique et le droit à un procès équitable, même pour ceux qui ont violé la loi. Il y va de ma responsabilité, en tant que chef de l'Etat, de ne pas accepter qu'un Tunisien soit menacé pour ses croyances ou pour ses choix vestimentaires ». La langue de bois a encore pris la place des actions, le gouvernement sévit dans sa politique de l'autruche dans une Tunisie ou les vies humaines n'ont plus aucune importance, on se contente de condamner les agissement d'autrui, de présenter ses condoléances à l'heure ou les tensions sociales s'amplifient, de plus en plus alarmantes, n'est il pas grave qu'en Tunisie et en 2012 après une révolution, sensée fouetter la prise de conscience et valoriser l'aspect humain ainsi que protéger les libertés fondamentales des individus s'éteignent suite à une grève de la faim ignorée par le gouvernement, n'est il pas temps que ce gouvernement somnambule se remettre en question ?