Le Hamas et le Fatah sont en train de jeter les jalons d'un processus politiques en vue d'une réconciliation entre toutes les factions de la résistance. Ce serait là, acquis énorme, le prélude à un gouvernement d'union nationale. Six commissions ont été créées pour déblayer le terrain et éviter toute éventualité de malentendus ou de gestes inconsidérés. L'enjeu est en effet de taille. Il faut se présenter en rangs serrés devant un futur gouvernement israélien qui comptera en son sein les éléments les plus extrémistes du spectre politique. Des éléments qui ne reconnaissent aucun droit aux Palestiniens sauf celui d'être une main-d'œuvre taillable et corvéable à merci. C'est là de bon augure pour le combat politique que ces factions entendent poursuivre pour la récupération de leur liberté et de leur dignité. A cela, il faut ajouter un autre facteur encourageant. De hautes personnalités de l'Union européenne se relaient ces derniers jours au chevet de Gaza. Il s'agit pour eux, bien évidemment, d'effacer du front de l'humanité la honte laissée par l'image de la barbarie israélienne. D'où la nécessité de reconstruire tout ce qui a été affreusement démoli et de panser les stigmates d'une souffrance sans nom afin que l'Histoire n'en garde aucune trace. Des promesses de dons ont été faites pour injecter des milliards de dollars. Tout cela traduirait-il la volonté de l'Europe de s'engager plus avant dans un processus dont les USA semblent se dégager. On ose l'espérer. Entretemps que fait Israël? Il détruit tout un quartier d'Al-Qods pour en faire un jardin public. Sans commentaire.