L'annonce du concert de Latifa Arfaoui le 25 juillet 2025 au Festival de Carthage n'est pas passée inaperçue sur les réseaux sociaux. Si certains saluent le retour d'une « grande voix tunisienne », d'autres dénoncent une programmation répétitive et politisée. Sur Facebook, plusieurs internautes s'interrogent sur le choix de reconduire Latifa après son passage en 2023. Pour la journaliste Nayma Mansour Charmiti, il s'agit d'« une forme d'opportunisme et de favoritisme » au détriment d'autres artistes tunisiens « refusés sous prétexte de dossier incomplet ».
D'autres, comme Achraf Ben Younes, ironisent sur le retour de Latifa Arfaoui et de Sofia Sadok dans les festivals. Plus acerbe encore, Wissam Hamdi voit en cette date - coïncidant avec le coup de force présidentiel de 2021 - un signe clair d'instrumentalisation politique : « Rien n'est dû au hasard. Pas de retour en arrière. »
Face aux critiques, certains défendent néanmoins l'artiste. Adel Kriaa, lui, s'agace des attaques : « Latifa chante dans son pays, ceux qui sont gênés par ça, qu'ils aillent nager pour se calmer. »
Entre soutien inconditionnel, satire et dénonciation d'un choix jugé « stratégique » de cette artiste qui a longtemps loué l'ancien régime de Ben Ali, la programmation de Latifa Arfaoui à cette date précise divise, bien au-delà du seul registre artistique.