De longues années de prison pour Saida Neghza, la flamboyante présidente de la Confédération Générale des Entreprises Algériennes (CGEA) et patronne du groupe SORALCOF Algérie. Idem pour Belkacem Sahli et Abdelhakim Hamadi. Les 3 candidats à la présidentielle de 2024 avaient été épinglés pour corruption électorale, des gros dossiers qui ont été soldés par la justice le 8 mai 2025. Le procureur de la République près du Pôle économique et financier de Sidi M'hamed avait demandé 10 ans de prison ferme et une amende de 1 million de dinars. Le jugement est tombé ce lundi 26 mai en début d'après midi… Le Tribunal a suivi le réquisitoire du procureur, les principaux accusés écopent de la peine maximale, 10 ans de prison ferme et une amende de 1 million de dinars chacun. Les lourdes charges qui pesaient sur eux expliquent ce verdict : abus de confiance, détournements de fonds et atteintes aux règles de transparence financière dans le cadre de leurs activités politiques et professionnelles. Ce n'est pas tout, les enfants de la femme d'affaires ont été condamnés à des peines de 6 à 8 ans de prison ferme. D'autres accusés ont été pris dans les filets, notamment des élus de la nation, des membres de la Confédération générale des entreprises et des citoyens lambda ; les sanctions pénales vont de l'acquittement à des peines de 5, 6 et 8 ans de prison ferme. Avec ces décisions de justice la corruption électorale sort du cadre du simple délit pour devenir un crime grave sanctionné comme il se doit, surtout pour les instigateurs de la fraude. Par ailleurs le parquet du Tribunal correctionnel de Sidi M'hamed a demandé 7 ans de prison ferme et une amende de 500 000 dinars contre l'influenceur Adel Sweezy, en détention provisoire à El Harrach actuellement. L'homme est sous le coup de chefs d'inculpation lourds, notamment la propagation de discours haineux sur Facebook et la détention de cannabis. La brigade de lutte contre la cybercriminalité a cueilli Sweezy suite à des publications jugées discriminatoires ciblant notamment les régions d'Oran et Constantine. Lors de son interpellation les agents ont mis la main sur des substances illicites. Face aux magistrats l'influenceur a réfuté toute activité illégale, il a argué la spontanéité dans ses publications et a formulé des excuses… Mais le ministère public ne l'entendait pas de cette oreille, elle a fait valoir une atteinte grave à l'ordre public et exigé la plus grande sévérité. L'affaire sera tranchée par le Tribunal dans les jours à venir...
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