Dans le cadre du Festival d'Avignon 2025 qui se déroule dans 79e édition du 5 au 26 juillet 2025, l'association L'Art Rue et les chorégraphes Selma et Sofiane Ouissi proposent un spectacle chorégraphique inédit autour de Laaroussa de Sejnane. Le spectacle est intitulé "Laaroussa Quartet" (un corps libre qui invente son propre geste). La Tunisie est aussi à l'honneur avec deux films documentaires "Sejnane, là où naît le geste" et "Wajdan". Cette participation s'inscrit dans la thématique de la langue invitée de l'année, l'arabe, mise en valeur comme 'langue de lumière, de dialogue et de transmission'. La création chorégraphique inédite est prévue pour les 6, 7 et 8 juillet à La FabricA. Inspirée des gestes ancestraux des femmes potières de Sejnane, inscrits au patrimoine immatériel de l'UNESCO, cette œuvre mêle danse contemporaine, documentaire et mémoire vivante. Ce projet prolonge un travail de terrain entamé en 2011, lors d'une immersion auprès de ces artisanes du nord de la Tunisie, dont la doyenne disparue, Jemaa Selmi, a profondément influencé la création. Laaroussa Quartet est porté par quatre interprètes (Amanda Barrio Charmelo, Sondos Belhassen, Marina Delicado Bellmunt, Moya Michael) et une création sonore signée Tom Pauwels et Aisha Orazbayeva. Cette œuvre choréo-documentaire questionne les liens entre geste, mémoire et résistance, dans une perspective artistique et sociale. En parallèle, deux films viennent enrichir la participation tunisienne dans la section Territoires cinématographiques : – film Sejnane, là où naît le geste, un documentaire expérimental autour des gestes des potières. – film Wajdan tourné à distance pendant la pandémie, donnant la parole à des artistes femmes en période de crise. Ces œuvres s'intègrent à la programmation Les Territoires de la langue, qui met en lumière le cinéma du monde arabe. Des films comme Les Filles d'Olfa de Kaouther Ben Hania, ou Capharnaüm de Nadine Labaki, viennent explorer les luttes sociales, la mémoire et les récits de femmes puissantes. Cette participation tunisienne confirme l'importance du Festival d'Avignon comme plateforme d'expression artistique et de dialogue interculturel, où la création devient un vecteur de mémoire, de transmission et d'espoir.