La réaction des autorités tunisiennes ne s'est pas fait attendre après le meurtre tragique d'un ressortissant tunisien à Puget-sur-Argens, dans le sud-est de la France. Le ministre de l'Intérieur Khaled Nouri a exprimé, lundi 2 juin, sa condamnation ferme de cet acte qualifié de « crime terroriste », au cours d'un échange téléphonique avec son homologue français Bruno Retailleau. Une prise de position diplomatique marquée, qui reflète la volonté de Tunis d'obtenir des mesures concrètes pour la protection de ses ressortissants à l'étranger. Dans un communiqué officiel, le ministre tunisien a souligné que ce crime avait provoqué « un profond mécontentement et une profonde tristesse dans l'opinion publique tunisienne », insistant sur la nécessité de renforcer la sécurité de la communauté tunisienne en France. Il a également exhorté la France à adopter une approche proactive pour prévenir les crimes à caractère raciste et à veiller à ce qu'ils ne se reproduisent plus. En réponse, Bruno Retailleau a condamné fermement cet acte raciste, assurant que l'auteur, un Français d'une cinquantaine d'années adepte de tir sportif, sera poursuivi avec la plus grande sévérité. Il a rappelé que le suspect « ne représente ni la société française ni les valeurs de l'Etat français » et a présenté les condoléances officielles du gouvernement français à la famille de la victime. Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de l'enquête, renforçant la dimension politique et judiciaire de l'affaire. Le ressortissant tunisien, âgé de 46 ans, a été retrouvé criblé de cinq balles dans une rue résidentielle de la ville de Puget-sur-Argens (département du Var). Un autre homme, d'origine turque, a également été blessé lors de cette attaque. Le suspect a été arrêté peu après les faits en possession d'un arsenal comprenant un pistolet automatique, un fusil à pompe et une arme de poing. Les enquêteurs ont confirmé qu'il avait diffusé des vidéos à contenu raciste et haineux avant et après son passage à l'acte. Dans un geste hautement symbolique, le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau se rendra ce mardi à 10h à l'ambassade de Tunisie à Paris pour rencontrer l'ambassadeur Dhia Khaled et exprimer la solidarité de la France envers la communauté tunisienne. Ce déplacement, rare dans ce type de dossier, témoigne d'un respect diplomatique renforcé à l'égard de la Tunisie, et du rôle actif joué par ses autorités pour défendre leurs ressortissants. Cet épisode tragique ravive la question de la sécurité des communautés immigrées en Europe et souligne, une fois de plus, la capacité de la diplomatie tunisienne à réagir rapidement et efficacement face aux atteintes à la dignité et à la sécurité de ses citoyens. En demandant justice et garanties, Tunis confirme sa détermination à faire entendre sa voix sur la scène internationale, au-delà des discours de circonstance. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!