Depuis mardi soir, une vague d'interrogations agite les milieux diplomatiques et économiques après la publication d'un message du président américain Donald Trump sur sa plateforme Truth Social, dans lequel il affirme que « la Chine peut désormais continuer d'acheter du pétrole à l'Iran ». Une déclaration ambiguë qui a immédiatement suscité des spéculations sur un éventuel assouplissement de la politique de sanctions de Washington à l'égard de Téhéran. Ambiguïté stratégique ou message politique ? Certains analystes ont vu dans ces propos un signe possible d'assouplissement des sanctions américaines, d'autant plus que cette sortie intervient quelques jours seulement après que Trump a ordonné des frappes ciblées contre trois sites nucléaires en Iran, alimentant davantage le flou sur sa ligne diplomatique. Face à la polémique, un haut responsable de la Maison Blanche a rapidement tenté de clarifier la position officielle, déclarant à l'agence Reuters que les propos du président « ne reflètent aucune inflexion de la politique américaine », et qu'ils « ne signifient pas un allègement des sanctions contre l'Iran ». L'ombre du détroit d'Hormuz Selon ce même responsable, le président Trump faisait en réalité allusion à l'absence de menace iranienne sur la libre circulation dans le détroit d'Hormuz, une zone stratégique par laquelle transite une part importante des exportations pétrolières mondiales. Une fermeture de ce couloir maritime aurait, selon lui, provoqué une crise énergétique majeure pour la Chine, principal importateur de pétrole iranien. Il a ajouté que Trump continue d'encourager Pékin et les autres pays à se tourner vers le « formidable pétrole américain », plutôt que d'acheter du brut en provenance d'un pays sous sanctions. Une politique de « pression maximale » toujours en vigueur La déclaration du président intervient dans un contexte de tensions persistantes entre Washington et Téhéran. Depuis son retour à la Maison Blanche en novembre dernier, Donald Trump a réactivé une série de sanctions économiques contre la République islamique, dans la continuité de sa politique de « pression maximale » déjà appliquée durant son premier mandat. Cette stratégie visait à freiner le programme nucléaire iranien et à assécher les financements supposés de Téhéran à divers groupes armés au Moyen-Orient. Ainsi, toute évolution dans le discours présidentiel, aussi mineure soit-elle, est scrutée de près. Un message à double détente ? Dans son message publié mardi, Trump écrivait : « La Chine peut désormais continuer d'acheter du pétrole à l'Iran. Et nous espérons qu'elle achètera également de grandes quantités de pétrole américain. » Ce ton mesuré mais énigmatique a nourri les spéculations, certains observateurs y voyant une tentative de repositionnement tactique, visant à tester les réactions iraniennes tout en ménageant les intérêts économiques américains, notamment dans le domaine énergétique. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!