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La dette française atteint 114% du PIB : une spirale inquiétante et des conséquences imminentes
Publié dans Tunisie Numérique le 02 - 01 - 2026

L'annonce est tombée ce jeudi 26 juin, comme un nouveau signal d'alarme dans un contexte budgétaire déjà sous tension : la dette publique française a atteint 114 % du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre 2025, selon les chiffres publiés par l'Insee. Elle s'élève désormais à 3345,8 milliards d'euros, contre 3305 milliards fin 2024. Une progression de 40,5 milliards d'euros en trois mois, qui ne fait que confirmer la trajectoire ascendante de l'endettement.
Cette nouvelle coïncide avec la tenue, à Bercy, du deuxième comité d'alerte sur les finances publiques, où les ministres peinent à identifier les leviers d'économies face à une machine budgétaire de plus en plus difficile à maîtriser. La dette par habitant atteint désormais près de 48 800 euros, contre 48 000 euros trois mois plus tôt, soulignait déjà en mai le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici.
Une dette qui s'est emballée depuis 2017
Depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron en 2017, la dette s'est envolée de plus de 1000 milliards d'euros. Elle ne représentait alors « que » 98,9 % du PIB. En un an seulement, elle a bondi de 110,7 % à 114 %, ce qui témoigne de la difficulté de contenir une dynamique budgétaire marquée par des déficits persistants et une croissance en berne.
Parallèlement, la charge d'intérêts – c'est-à-dire les sommes versées par l'Etat pour honorer les intérêts de cette dette – a explosé : elle est passée de 35 milliards d'euros en 2018 à 58 milliards en 2024. Une évolution préoccupante, alors que les taux d'emprunt se sont fortement tendus.
Une pression croissante des agences de notation
La situation est d'autant plus critique que la France flirte dangereusement avec une dégradation de sa note souveraine. Standard & Poor's, fin mai, a maintenu sa notation à « AA » avec perspective négative, mais Fitch pourrait revoir sa position dès le 12 septembre. Une baisse en catégorie « A » – jugée « qualité moyenne » – aurait pour effet immédiat d'augmenter le coût de financement de l'Etat. Certains investisseurs institutionnels, contraints par leurs statuts, n'achètent en effet que des obligations notées « AA » ou mieux.
« On est toujours sur le fil du rasoir », confie une source au ministère de l'Economie. « Une note pénalisante porterait atteinte à notre signature financière et alourdirait nos charges d'intérêt », alerte-t-elle.
Un modèle social sous pression
François Bayrou, s'est saisi du sujet depuis plusieurs mois. Devant les parlementaires, il n'a pas hésité à parler de « dette-épée de Damoclès » menaçant le modèle social français. De son côté, Jean-François Husson (LR), rapporteur général de la commission des finances au Sénat, évoque sans détour « une quasi-catastrophe ».
Le gouvernement joue gros : en septembre, la présentation du budget 2026 devra convaincre les agences comme les parlementaires. L'exécutif vise une réduction du déficit à 4,6 % du PIB. Mais ce cap est difficilement tenable sans croissance, ni relance de la consommation.
Une croissance en panne et des Français prudents
C'est là que le bât blesse : les prévisions de croissance pour 2025 sont régulièrement revues à la baisse. D'un optimiste 1,1 %, Bercy est passé à 0,9 %, puis 0,7 %. Certains économistes évoquent désormais 0,6 %.
L'une des causes pointées du doigt est la dissolution surprise décidée par Emmanuel Macron il y a un an, qui a contribué à l'incertitude économique. Le cabinet Allianz Trade estime que cette décision a amputé la croissance de 0,2 point, soit une perte de recettes fiscales estimée à 2,9 milliards d'euros. À cela s'ajoute l'effet de la hausse du « spread » avec l'Allemagne, qui alourdit de 1 milliard les intérêts de la dette. En tout, près de 4 milliards d'euros d'économies supplémentaires seraient nécessaires pour compenser ces deux effets.
Autre point d'achoppement : la consommation des ménages, sur laquelle Bercy fonde beaucoup d'espoirs. Mais les Français restent prudents. Ils ont épargné 18,8 % de leurs revenus au premier trimestre, un niveau inédit depuis 45 ans hors crise sanitaire. Leur épargne financière – hors immobilier – dépasse les 4500 milliards d'euros.
« Si on voulait qu'ils consomment plus, il faudrait qu'ils aient moins besoin d'épargner pour se protéger... Or cette épargne sert justement à financer la dette via l'assurance-vie », ironise un sénateur socialiste.
Ainsi, avec une dette publique à 114 % du PIB et une croissance en berne, la France entre dans une zone de turbulences économiques et politiques.
Les prochaines semaines seront décisives : arbitrages budgétaires, réaction des marchés et verdicts des agences de notation pourraient redessiner le paysage financier du pays. Une chose est sûre : l'heure n'est plus aux demi-mesures.
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