Le président américain Donald Trump a annoncé mardi qu'Israël a donné son accord de principe aux conditions d'un cessez-le-feu de 60 jours à Gaza, dans le cadre d'un effort diplomatique intensif pour mettre fin à une guerre qui dure depuis près de neuf mois. Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, Trump a précisé qu'un « long et constructif » entretien avait eu lieu mardi avec des responsables israéliens au sujet de Gaza. Il a également salué les efforts des médiateurs qataris et égyptiens, affirmant qu'ils présenteront une version finale de l'accord aux parties concernées. « J'espère que le Hamas acceptera cette proposition, car la situation ne fera qu'empirer sinon », a déclaré l'ancien président, visiblement décidé à peser dans les derniers arbitrages. Une réponse toujours attendue du Hamas Malgré l'accord israélien annoncé, l'administration américaine, citée par CNN, a indiqué que le feu vert du Hamas demeure l'obstacle principal. La chaîne rapporte que le groupe palestinien n'a pas encore validé la proposition, bien qu'une source proche des pourparlers ait évoqué une « forte probabilité » d'accord, malgré des points de désaccord persistants. Parmi les divergences : les modalités d'un retrait militaire israélien et la fin effective de la guerre restent en discussion. Selon la radio publique israélienne, qui cite des sources informées mais non nommées, ces éléments sont les principaux points de blocage dans les pourparlers indirects. Des chiffres accablants Tel-Aviv estime à 50 le nombre d'otages israéliens encore retenus à Gaza, dont seulement 20 seraient toujours en vie. En parallèle, plus de 10 400 Palestiniens seraient actuellement détenus dans les prisons israéliennes, dans des conditions qualifiées d'inhumaines par des ONG et des médias israéliens et palestiniens : tortures, privations, et négligence médicale auraient causé de nombreux décès. Depuis le 7 octobre 2023, la bande de Gaza est le théâtre d'une offensive militaire d'ampleur, que plusieurs observateurs internationaux qualifient de guerre d'extermination. Malgré les injonctions répétées de la Cour internationale de justice pour mettre fin aux hostilités, Israël poursuit ses opérations, notamment à Rafah, dans le sud de la bande, et dans les camps du centre. Pressions internationales et menaces Donald Trump a déclaré qu'il serait « ferme » avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors de leur prochaine rencontre prévue à Washington la semaine prochaine. Cette annonce intervient alors que Netanyahu a confirmé sa venue aux Etats-Unis pour des discussions avec les plus hauts responsables américains. Mais la tension reste palpable : selon le site Axios, un haut responsable israélien a averti que si aucune avancée n'était enregistrée rapidement, « tout Gaza sera réduit en cendres ». Ce même responsable a évoqué le sort de Rafah comme un modèle pour de futures opérations dans la ville de Gaza et les camps avoisinants, en cas d'échec des négociations. Par ailleurs, Axios a révélé que Ron Dermer, ministre israélien des Affaires stratégiques, aurait informé l'émissaire américain Steve Witkoff que Tel-Aviv acceptait la dernière proposition émise par le Qatar et se disait prête à entamer des pourparlers indirects avec le Hamas pour conclure l'accord. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!