Alors que les affrontements se poursuivent dans la bande de Gaza, l'administration américaine dirigée par Donald Trump tente une nouvelle médiation pour instaurer un cessez-le-feu de 60 jours, selon un projet de trêve transmis aux médiateurs égyptiens et qataris, en cours d'examen par le mouvement Hamas. Ce plan, qualifié par Trump de « dernière opportunité raisonnable », a été dévoilé ce mardi sur sa plateforme Truth Social, avec une déclaration sans ambiguïté : « Israël a accepté les conditions nécessaires à une trêve. J'espère que le Hamas les acceptera, sinon la situation ne fera qu'empirer ». Une trêve de 60 jours avec libération progressive d'otages Selon les éléments ayant fuité dans la presse, le plan américain prévoit : * 60 jours de trêve garantis personnellement par Donald Trump. * Echange d'otages israéliens vivants et de corps, répartis selon le calendrier suivant : o Jour 1 : libération de 8 otages vivants. o Jour 7 : restitution de 5 dépouilles. o Jour 30 : restitution de 5 autres dépouilles. o Jour 50 : libération de 2 otages vivants. o Jour 60 : restitution de 8 dépouilles. Les opérations de libération se feront sans célébrations ni mise en scène, selon les termes stricts de l'accord. Retrait militaire progressif et aide humanitaire immédiate En parallèle, l'armée israélienne s'engagerait à : * Se retirer de zones spécifiques dans le nord de Gaza après la première libération d'otages. * Opérer un second retrait dans le sud, au 7e jour, selon des cartographies définies par des équipes techniques conjointes. Les négociations sur les tracés précis des zones évacuées seraient menées par des commissions spécialisées, dès l'acceptation de l'accord-cadre. Par ailleurs, l'aide humanitaire doit entrer immédiatement dans la bande de Gaza, en quantités suffisantes, conformément à l'accord du 19 janvier dernier, avec la supervision de l'ONU et du Croissant-Rouge. Un volet politique pour une paix durable Le projet prévoit, dès les premiers jours de la trêve, l'ouverture de négociations sur un cessez-le-feu permanent, autour de quatre axes principaux : 1. L'échange de tous les prisonniers restants. 2. La mise en place de dispositifs de sécurité à long terme dans Gaza. 3. La définition des arrangements politiques post-conflit. 4. L'annonce formelle d'un cessez-le-feu durable. Au 10e jour de trêve, le Hamas s'engage à fournir des informations détaillées sur les otages encore détenus (vivants ou morts), accompagnées de rapports médicaux. Israël, de son côté, devra transmettre une liste complète des détenus palestiniens arrêtés depuis le 7 octobre 2023. Le rôle des Etats-Unis et des médiateurs Le président Donald Trump, garant du processus, s'engage à : * Annoncer lui-même publiquement l'accord, une fois conclu. * Envoyer son émissaire spécial, Steve Witkoff, pour mener les négociations finales. * Prolonger la trêve si les discussions progressent de manière « sérieuse », comme l'a confirmé un haut responsable israélien à Axios. L'Egypte, le Qatar et les Etats-Unis agiront en tant que garants tripartites du bon déroulement du cessez-le-feu, et pourront proposer des extensions si nécessaire. Ainsi, le nouveau plan américain proposé pour Gaza place la barre haute : Donald Trump joue ici un rôle personnel et politique de premier plan, misant sur une solution progressive mais structurée, mêlant retraits militaires, libérations humanitaires et négociations politiques. Si le Hamas accepte cette feuille de route, un cessez-le-feu inédit de 60 jours pourrait voir le jour, ouvrant peut-être la voie à une désescalade durable dans l'un des conflits les plus critiques de la scène internationale. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!