Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a officiellement annoncé avoir proposé la candidature de Donald Trump au prix Nobel de la paix, lors d'une rencontre tenue à la Maison Blanche. À cette occasion, le dirigeant israélien a remis à l'ancien président américain une copie de la lettre adressée au comité Nobel, saluant selon ses termes un rôle actif de Trump dans la promotion de la paix à l'échelle mondiale. S'exprimant lors d'un dîner en présence de l'ancien président, Netanyahu a loué la contribution de Trump à la stabilité régionale, déclarant : « Le président Trump fait la paix en ce moment même, pays après pays, région après région. » Cette déclaration intervient dans un contexte international tendu, marqué notamment par les conflits persistants à Gaza et en Ukraine, deux théâtres que Trump avait promis d'apaiser. Des précédents et des frustrations anciennes Ce n'est pas la première fois que Donald Trump est proposé pour le prix Nobel de la paix. Durant sa précédente mandature, plusieurs sénateurs et personnalités proches du camp républicain avaient soutenu sa nomination, notamment en invoquant ses interventions diplomatiques dans les tensions entre l'Inde et le Pakistan, ou encore entre la Serbie et le Kosovo. Trump, qui n'a jamais caché son agacement face à l'absence de reconnaissance de la part du comité Nobel, a souvent dénoncé ce qu'il considère comme une injustice, estimant que ses efforts de médiation auraient dû suffire à lui valoir cette prestigieuse récompense. Parmi les faits d'armes régulièrement mis en avant par ses partisans figure la signature des accords d'Abraham, en 2020, qui ont permis la normalisation des relations diplomatiques entre Israël et plusieurs pays arabes, dont les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan. Ces accords ont été perçus comme un tournant historique au Moyen-Orient, bien qu'ils aient aussi suscité des critiques sur la question palestinienne. Trump revendique également un rôle de stabilisateur entre l'Egypte et l'Ethiopie, dans le cadre du litige sur le Grand barrage de la Renaissance, bien que les tensions entre ces deux pays restent vives. Un discours de campagne sous le signe de la paix Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier 2025, le président Trump continue de se présenter comme un « faiseur de paix », misant sur ses talents de négociateur pour résoudre les conflits internationaux. Lors de sa campagne, il avait promis de mettre rapidement fin à la guerre en Ukraine et au conflit dans la bande de Gaza. Mais plus de cinq mois après le début de son second mandat, ces deux crises majeures restent non résolues, avec des combats toujours intenses sur le terrain, en plus des frappes militaires contre l'Iran. Cette réalité complexifie la portée de la nomination au prix Nobel de la paix, même si ses partisans, à commencer par Benjamin Netanyahu, continuent de défendre un bilan diplomatique proactif. La proposition de Benjamin Netanyahu, bien qu'officielle, reste purement symbolique à ce stade. Le comité Nobel n'a pas commenté l'annonce, fidèle à sa tradition de discrétion sur les candidatures. Le nom du lauréat ou de la lauréate du prix Nobel de la paix 2025 ne sera dévoilé qu'en octobre, mais la démarche du chef du gouvernement israélien s'inscrit déjà comme un geste diplomatique fort — et polémique — dans une conjoncture internationale fragile. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!