La politique migratoire restrictive de l'administration Trump en matière d'éducation supérieure commence à produire des effets bien au-delà des frontières américaines. Futur(e) étudiant(e) ? Une université peut vous orienter. Remplir ce formulaire Nom* Prénom* Téléphone* E-mail* En cliquant sur "Envoyer", vous confirmez avoir été informé du traitement de vos données personnelles et y avoir consenti. *Tous les champs sont obligatoires Face aux restrictions sévères sur les visas étudiants étrangers et aux coupes dans les financements académiques, plusieurs grandes universités internationales saisissent l'opportunité pour attirer les talents évincés du système américain, à la recherche d'alternatives stables et accueillantes. L'Asie en première ligne pour accueillir les talents La Japon mène une offensive ciblée. L'université d'Osaka, l'une des institutions les plus prestigieuses du pays, a annoncé des exonérations de frais de scolarité, des bourses de recherche, ainsi qu'un accompagnement personnalisé pour les déplacements des étudiants et chercheurs désireux de quitter les Etats-Unis. Les universités de Kyoto et de Tokyo étudient des programmes similaires. Du côté de Hong Kong, les autorités éducatives ont exhorté leurs universités à intensifier le recrutement des étudiants internationaux affectés par la politique américaine, notamment ceux issus des établissements les plus sélectifs comme Harvard ou le MIT. La Chine ne reste pas en marge. L'université de Xi'an Jiaotong a publié un appel direct aux étudiants de Harvard affectés par la vague de mesures répressives, promettant une admission simplifiée et un soutien complet, logistique et académique. Des mesures américaines aux effets globaux Le contexte s'est brusquement tendu ces dernières semaines. En plus d'avoir réduit drastiquement le financement public de la recherche universitaire, l'administration Trump a révoqué temporairement l'autorisation de l'université de Harvard à enregistrer des étudiants étrangers, une décision suspendue par un tribunal fédéral. Le président américain a justifié sa politique en déclarant que les grandes universités nourrissent des mouvements hostiles aux valeurs américaines. Son administration, soutenue par des figures comme le secrétaire d'Etat Marco Rubio, cible particulièrement les étudiants chinois, accusés sans preuve d'activités d'espionnage ou de détournement technologique. Une perte potentielle de milliards pour les Etats-Unis Les universités américaines attirent chaque année plus d'un million d'étudiants internationaux, générant des milliards de dollars de recettes en frais de scolarité, logement et dépenses liées à la vie étudiante. Cette politique de fermeture pourrait donc affaiblir un pan stratégique de l'économie du savoir américain. En 2025, le Japon vise à porter le nombre de ses étudiants étrangers à 400 000 contre 337 000 actuellement, et voit dans le contexte américain une opportunité majeure de repositionnement international. La compétition pour les cerveaux s'intensifie, et la guerre des talents ne se joue plus uniquement sur le plan académique, mais aussi diplomatique. Ainsi, à l'heure où de nombreux jeunes s'apprêtent à rejoindre les Etats-Unis pour la rentrée d'août, l'incertitude plane. Plusieurs grandes universités internationales, notamment en Asie, se positionnent comme des refuges académiques pour les étudiants discriminés, transformant la crise américaine en levier stratégique d'attractivité globale. Si les restrictions de Trump persistent, les flux d'étudiants et les équilibres du savoir mondial pourraient durablement se redessiner. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!