La chanteuse tunisienne Latifa Arfaoui a donné un concert ce vendredi soir dans le cadre de l'actuelle édition du Festival international de Carthage, coïncidant avec la célébration du 68e anniversaire de la République tunisienne. Elle était accompagnée pour l'occasion par l'Orchestre national de musique dirigé par le maestro Youssef Belhani, dans un spectacle mêlant les grands titres de son répertoire ancien et récent. Durant cette soirée, Latifa a interprété un bouquet de chansons profondément ancrées dans la mémoire de son public, telles que El Medina El Arbi, Ya Sidi Messi Alina, Hobbek Hedi, Bhebb Fi Gharamek, Krahtek, Inchallah Terja' Liya ou encore Ya Ghadar. L'attachement des spectateurs à ces titres était palpable : l'amphithéâtre antique s'est transformé en chœur géant, où Latifa se contentait parfois de chanter les premières phrases ou les refrains, laissant à un public enthousiaste, appuyé par les chœurs sur scène, le soin de poursuivre les morceaux — un moment révélateur de son talent à capter et entretenir l'émotion, malgré des capacités vocales plus limitées qu'à ses débuts. Parmi ses nouveautés, Latifa a interprété la chanson « Nhebek » comme une déclaration d'amour à la Tunisie, exprimant ainsi des sentiments de fierté, d'attachement et de reconnaissance envers sa patrie. Elle a également chanté Yalli Mraweh et Sorry, des titres qui ont suscité une interaction plus mesurée de la part du public, visiblement plus ému par les chansons classiques profondément ancrées dans sa mémoire collective. L'Orchestre national, sous la direction de Youssef Belhani, s'est imposé comme la star discrète de la soirée, grâce au professionnalisme et à la rigueur des musiciens, qui ont apporté une richesse sonore et une intensité artistique remarquables. Le maestro a su orchestrer avec harmonie et finesse, contribuant ainsi à maintenir un rythme soutenu et une atmosphère digne du prestigieux théâtre de Carthage, même pendant les instants plus calmes. Latifa a clôturé son concert avec la chanson « Ahim bi Tounes El Khadhra » (Je suis passionnément éprise de la Tunisie verte), dans un moment d'émotion collective où sa voix s'est mêlée à celle du public, créant une ambiance patriotique festive. Une soirée qui a confirmé, une fois de plus, la place de Latifa dans la mémoire de la chanson tunisienne — un nom toujours vivant, même si son éclat semble plus nourri des souvenirs d'hier que des promesses de demain. Source : TAP Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!