Après l'attaque par l'armée israélienne du navire humanitaire Handala en mer Méditerranée, les regards se tournent vers les 21 passagers de la flottille, arrêtés samedi 26 juillet alors qu'ils tentaient de briser le blocus imposé à Gaza. Parmi eux figurent deux parlementaires françaises ainsi que le syndicaliste tunisien Hatem Aouini, représentant engagé de la gauche progressiste maghrébine. Une mission civile et internationale Le navire Handala, affrété par la Freedom Flotilla Coalition, avait quitté Larnaca (Chypre) à destination de Gaza avec à son bord 19 militants civils et 2 journalistes, issus d'une douzaine de pays, tous non armés. L'objectif : acheminer une aide humanitaire symbolique — lait pour nourrissons, médicaments, denrées de base — et interpeller la communauté internationale sur le sort des 2,2 millions de Palestiniens vivant sous siège. La Tunisie était représentée par Hatem Aouini, syndicaliste de 50 ans, membre du bureau politique du Parti populaire démocratique et socialiste (PPDS), connu pour son engagement transnational en faveur des droits des travailleurs et des causes anticolonialistes. Selon les organisateurs, sa présence incarne la solidarité du Sud global face à une crise humanitaire prolongée. Deux figures de La France insoumise participaient également à la mission : * Gabrielle Cathala, députée française élue dans le Val-de-Marne, ancienne humanitaire, * Emma Fourreau, députée européenne (France–Suède), écologiste et militante pro-palestinienne. Leur participation confère à l'opération une dimension politique inédite, rendant l'attaque israélienne en eaux internationales d'autant plus controversée. Jean-Luc Mélenchon, chef de file de LFI, a dénoncé un « kidnapping » et exigé une réaction immédiate du gouvernement français. « Les voyous de Netanyahou ont attaqué 21 civils désarmés, dont deux parlementaires françaises. Le gouvernement Bayrou doit cesser de faire le paillasson d'Israël », a-t-il écrit sur Facebook. Une diversité d'engagements à bord La liste des passagers comprend également : * Frank Romano, avocat franco-américain et militant pour le droit international, * Justine Kempf, infirmière française, bénévole de Médecins du Monde, * Chris Smalls, syndicaliste américain connu pour son action contre Amazon, * Antonio Mazzeo et Antonio La Picirella, journalistes italiens, * Robert Martin (Australie), Jacob Berger (Etats-Unis), ou encore Huwaida Arraf, avocate et militante américano-palestinienne. La coalition regroupe des défenseurs des droits humains, des soignants, des acteurs associatifs et parlementaires, tous engagés contre l'impunité israélienne et pour une levée immédiate du siège de Gaza. L'opération Handala rappelle qu'au-delà des discours, des actes de solidarité concrète sont attendus. Comme l'a souligné récemment le député Arnaud Le Gall dans une interview accordée à Tunisienumérique : « La reconnaissance de l'Etat palestinien, pour nécessaire qu'elle soit, n'est pas suffisante. Il faut prendre des mesures concrètes pour que le peuple palestinien vive, et que l'Etat palestinien fonctionne. » Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!