Ce jeudi 7 août 2025, le président de la Chambre des bouchers, Ahmed Amiri, a confirmé la poursuite de l'importation de viande rouge à raison d'un conteneur par semaine. Il a toutefois demandé d'augmenter ce rythme à deux conteneurs hebdomadaires afin de généraliser la vente de ces viandes dans toutes les régions du pays, et de faire face à la crise actuelle, qui a vu le prix du kilogramme de viande d'agneau osciller entre 60 et 75 dinars, atteignant parfois les 80 dinars. Amiri a expliqué que cette flambée des prix est principalement due à l'intervention de spéculateurs et d'acteurs étrangers au secteur, ainsi qu'à l'absence totale de transparence dans le processus de vente, l'absence de contrats formels, et à la marginalisation des professionnels du métier. Il a insisté sur la nécessité de se préparer dès maintenant pour la prochaine fête de l'Aïd al-Adha afin d'éviter les mêmes dérives et hausses de prix qu'en 2024 et 2025. Le responsable a annoncé qu'à partir de la semaine prochaine, il adressera des correspondances officielles au ministre de l'Agriculture, au ministre du Commerce, au directeur général du commerce intérieur, à l'Union des agriculteurs, à l'Office national de l'élevage et de la production agricole, au Groupe laitier, ainsi qu'aux chambres nationales et à toutes les parties prenantes, afin de convenir d'une stratégie de travail pour l'année à venir. Il a également souligné que les bouchers du Grand Tunis ne peuvent plus se permettre d'acheter des moutons, en raison de la hausse excessive des prix. Le kilo de viande vivante atteint parfois 58 dinars, sans compter les autres frais comme le transport, l'abattage, le passage à l'abattoir et les services vétérinaires, a-t-il précisé. Dans ce contexte, Amiri a appelé à injecter sur le marché les moutons non consommés lors du dernier Aïd al-Adha. Les données disponibles indiquaient la présence de 1,42 million de têtes, alors que les Tunisiens n'en auraient consommé qu'environ 500 000, s'interrogeant donc sur le sort du reste du cheptel. Il a également demandé l'importation de viande rouge en provenance de Roumanie, pour réguler le marché. En ce qui concerne la demande de soutien de l'Etat, le président de la Chambre des bouchers a souligné l'importance de veiller à ce que ces produits, une fois disponibles, ne soient pas écoulés via le marché parallèle, et a appelé à leur traçabilité stricte, incluant un marquage, un passeport de circulation et un certificat de traçabilité, afin de lutter contre la contrebande du bétail. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!