Dans une déclaration accordée à Tunisie Numérique ce mardi 19 août 2025, le chercheur et expert en environnement Amer Jeridi a affirmé que les changements climatiques que connaît la Tunisie s'inscrivent désormais sous la règle de « l'irrégularité ». Cette situation, explique-t-il, est directement liée à la hausse continue des températures à l'échelle mondiale. Contrairement à l'année dernière où la canicule avait frappé en plein mois d'août, la vague de chaleur actuelle a débuté dès juin et s'est prolongée en juillet, avant de s'atténuer légèrement en août. « L'impact du changement climatique se vit aujourd'hui saison après saison et année après année. La nouvelle règle est celle de l'irrégularité », a-t-il souligné. Des températures toujours élevées mais variables S'agissant des prévisions pour les prochains jours, l'expert indique que les températures resteront supérieures à celles observées récemment. Toutefois, leur intensité variera d'un mois à l'autre et d'une région à une autre. Selon lui, les niveaux attendus pour août demeurent dans la moyenne pour la Tunisie, et même inférieurs à ceux relevés en juillet ou en août 2024. Amer Jeridi a également insisté sur l'impossibilité, à moyen et long terme, de déterminer précisément où se concentreront les prochaines vagues de chaleur. La seule certitude demeure que les températures observées cette année dépassent largement celles des années précédentes et devraient continuer à grimper dans les prochaines décennies, en raison des émissions de gaz à effet de serre et de dioxyde de carbone, alimentées par l'essor des industries et du parc automobile fonctionnant aux énergies fossiles. À l'inverse, les énergies renouvelables ne représentent encore que 5 à 10 % de la consommation mondiale. Pluies attendues en septembre : une lueur d'espoir Evoquant les prévisions de fortes pluies au début du mois de septembre, le spécialiste rappelle que la quantité d'eau disponible sur terre n'a pas changé, mais que c'est la répartition et la régularité des précipitations qui sont perturbées. Cette dérégulation entraîne des épisodes de sécheresse dans certaines zones et des inondations dans d'autres. Septembre étant traditionnellement le mois qui marque le retour des pluies, la Tunisie pourrait bénéficier de précipitations contribuant à renforcer les réserves des barrages et à alimenter les nappes phréatiques. Un apport jugé essentiel pour limiter le stress hydrique, alors que la consommation individuelle moyenne d'eau atteint aujourd'hui 400 litres par habitant, loin du seuil nécessaire estimé à 1.000 litres, ce qui accentue la pression sur les ressources disponibles. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!