La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, a présidé ce mercredi 27 août 2025, au palais de la Kasbah, un conseil ministériel restreint consacré à la question de la formation paramédicale dans les établissements privés de l'enseignement supérieur. Un secteur vital pour le système de santé En ouvrant les travaux, Mme Zaafrani Zenzri a rappelé l'importance stratégique du secteur paramédical pour l'amélioration du système de santé national. Elle a souligné la qualité des compétences formées, aussi bien dans le public que dans le privé, qui ont su s'imposer en Tunisie comme à l'international. La cheffe du gouvernement a insisté sur le droit à la santé et à un enseignement de qualité dans les disciplines paramédicales, en intégrant des programmes modernes et des technologies avancées pour renforcer la performance et l'efficacité du secteur. Un retour sur la suspension des autorisations Le conseil a recommandé l'abrogation des décisions des 5 mai 2011 et 7 juin 2012, qui suspendaient l'octroi de nouvelles licences pour la création d'institutions privées spécialisées dans le paramédical. Désormais, les autorisations pourront être de nouveau accordées, mais sous conditions strictes, parmi lesquelles : * la révision du cahier des charges pour l'ouverture des établissements privés, * la fixation de capacités d'accueil maximales selon les besoins du pays, la disponibilité des terrains de stages et le nombre d'enseignants, * l'introduction de critères de sélection des étudiants (résultats du baccalauréat, type de diplôme, tests psychotechniques), * la mise en place d'une carte nationale des spécialités accessible au secteur privé, * l'obligation de garantir un enseignement de qualité, incluant simulation, nouvelles technologies et langues étrangères. Le texte prévoit également une surveillance renforcée avec des visites régulières menées par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et des sanctions en cas d'irrégularités. Vers une meilleure couverture territoriale Une commission technique conjointe entre les ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur sera chargée d'actualiser le cahier des charges, de définir la carte nationale des spécialités et de renforcer le contrôle des établissements. Parallèlement, le gouvernement mise aussi sur le développement du secteur public. Après l'ouverture en 2024-2025 de l'Ecole supérieure des sciences et techniques de la santé à Gafsa, des projets similaires sont en préparation dans les gouvernorats de Kairouan, Kasserine et Jendouba. Ce plan vise à répondre à la demande nationale et internationale, notamment dans le domaine des sciences infirmières, un secteur où l'Organisation mondiale de la santé (OMS) constate une forte pénurie de main-d'œuvre qualifiée. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!