Le mercredi, sous la présidence de la cheffe du gouvernement Sarra Zafrani Zenzri, un conseil ministériel restreint sur la formation paramédicale dans les établissements privés d'enseignement supérieur a adopté un ensemble de décisions, notamment l'annulation des décisions prises lors des deux sessions du travail ministériel tenues les 5 mai 2011 et 7 juin 2012, concernant la suspension de la délivrance de licences pour la création de nouveaux établissements privés d'enseignement supérieur dans le domaine paramédical. Le conseil, réuni au palais du gouvernement à la Kasbah, a recommandé la reprise de l'octroi de licences pour la création d'établissements privés d'enseignement supérieur paramédical, en prenant plusieurs mesures, notamment la révision du cahier des charges relatif à la création de ces établissements et la détermination de la capacité maximale d'accueil des étudiants dans toutes les spécialités paramédicales, en fonction de la disponibilité des stages, du corps enseignant et des besoins du pays en matière de formation. Le conseil a également exigé la mise en place de critères d'admission des étudiants dans le secteur privé, incluant les résultats du baccalauréat, le type de baccalauréat, le test psychotechnique, ainsi qu'une carte de répartition des créations selon les spécialités à la disposition du secteur privé. Le conseil a insisté sur la nécessité d'assurer tous les éléments d'une formation de haute qualité, en termes de niveau minimum requis des étudiants, de qualité et de modernité des programmes, en intégrant la simulation, les technologies modernes et les langues dans la formation, et en répondant aux exigences nationales et internationales ainsi qu'aux besoins du marché de l'emploi. Il a également souligné la nécessité de fournir un nombre suffisant de stages de qualité, des enseignants et encadrants expérimentés et compétents, ainsi que des espaces d'enseignement et de formation appropriés. Il a été recommandé d'intensifier les visites d'inspection des établissements privés de manière continue tout au long de l'année par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de prendre toutes les mesures nécessaires pour réguler et renforcer le contrôle du système d'enseignement supérieur privé dans le domaine paramédical, y compris l'obtention par ces établissements d'une autorisation officielle pour toutes les spécialités proposées, ainsi que la prise de mesures légales contre tout contrevenant. Le conseil a souligné la nécessité d'instaurer un système de qualité dans les établissements privés d'enseignement supérieur paramédical et de former une commission technique composée de représentants du ministère de la Santé et du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, chargée de revoir le cahier des charges, d'établir la carte nationale des spécialités et de recenser les mesures à prendre pour renforcer le contrôle du système. À l'ouverture du conseil, la cheffe du gouvernement a souligné l'importance du domaine paramédical comme secteur vital en Tunisie et son rôle essentiel dans le développement du système de santé. Elle a salué les compétences et cadres qualifiés formés dans le secteur de la formation paramédicale, ainsi que les succès des diplômés des établissements publics et privés dans les secteurs public et privé, tant au niveau national qu'international. Elle a ajouté que ces indicateurs positifs constituent un fort incitatif à soutenir ces compétences et à leur offrir les meilleures conditions de réussite. Elle a insisté sur l'importance du droit à la santé et donc d'une bonne formation dans toutes les spécialités, ainsi que sur la qualité et la sécurité des services de soins dans les secteurs public et privé, grâce à des programmes de formation de haute qualité intégrant les technologies modernes pour améliorer la performance et l'efficacité du secteur de la santé. La cheffe du gouvernement a précisé que la formation dans les établissements privés d'enseignement supérieur, pour toutes les spécialités paramédicales, est régie par les lois et règlements en vigueur et par le cahier des charges relatif à l'organisation et au fonctionnement de ces établissements. Le conseil a examiné plusieurs indicateurs qui ont motivé la révision du dossier de la formation paramédicale dans les établissements privés à l'échelle nationale, afin de répondre aux besoins du marché de l'emploi, notamment le déficit enregistré sur les listes d'attente dans les directions régionales de la santé, particulièrement pour les sciences infirmières, ainsi que les besoins internationaux dans le cadre de la reconnaissance internationale des compétences des cadres paramédicaux tunisiens, où la demande est croissante selon les statistiques de l'Organisation mondiale de la santé. Enfin, la cheffe du gouvernement a indiqué que de nouvelles créations dans l'enseignement