L'avocat de la Flottille du Soumoud, Sami Ben Ghazi, a réagi ce jeudi 2 octobre 2025 à l'interception et à l'enlèvement des participants tunisiens et étrangers par les forces d'occupation israéliennes. Dans une déclaration à Tunisie Numérique, il a affirmé que l'opération menée dans les eaux internationales constitue un crime de guerre à part entière. Selon lui, du point de vue du droit de la mer, l'interception dans les eaux internationales viole la Convention des Nations unies de 1982 et porte atteinte au principe fondamental de la liberté de navigation. Il a ajouté que la Charte des Nations unies interdit l'usage de la force contre des civils et des navires humanitaires, et que le droit international humanitaire considère toute attaque contre des missions de secours comme un crime de guerre. Les participants transférés vers Ashdod Me Ben Ghazi a indiqué que les participants de la Flottille étaient en cours de transfert vers le port d'Ashdod, et que des contacts étaient établis avec l'organisation Adalah, composée d'avocats palestiniens citoyens d'Israël (Arabes de 48). L'objectif est de recenser les personnes arrêtées, de suivre leur sort et d'identifier les prisons vers lesquelles elles pourraient être envoyées. Concernant une éventuelle expulsion, il a précisé que les ressortissants des pays ayant des relations avec Israël pourraient être rapatriés directement, tandis que pour les citoyens d'Etats sans relations diplomatiques, comme la Tunisie, un transfert vers un pays tiers restait envisageable. Une issue encore incertaine À ce stade, aucune information n'indique si les autorités israéliennes comptent juger les participants ou procéder à leur expulsion immédiate. Le pays tiers susceptible d'accueillir les Tunisiens n'a pas encore été identifié, et les modalités d'un éventuel renvoi demeurent floues. Des recours juridiques internationaux possibles Interrogé sur les pressions internationales, Sami Ben Ghazi a rappelé que l'acte commis par Israël constitue une infraction internationale grave, ouvrant la voie à des recours devant le Conseil de sécurité, la Cour internationale de justice et la Cour pénale internationale. Ces démarches, selon lui, viseraient à tenir les responsables de cette opération pour comptables de leurs actes. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!