Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a violemment critiqué la décision du Premier ministre Benjamin Netanyahou d'autoriser le rapatriement des passagers de la Flottille du Soumoud, arrêtés alors qu'ils se dirigeaient vers Gaza. Dans une vidéo relayée par les médias, Ben Gvir a estimé que « le choix du Premier ministre de permettre à ces soutiens du terrorisme de rentrer dans leurs pays est une erreur fondamentale ». Un appel à l'emprisonnement des militants internationaux Allant plus loin, le ministre d'extrême droite a affirmé qu'il aurait fallu « les garder en prison quelques mois en Israël pour leur faire sentir l'odeur du quartier terroriste », rejetant toute idée de libération rapide. Selon lui, les renvoyer dans leurs pays « encourage leur retour permanent », accusant Netanyahou de faire preuve de laxisme face aux militants pro-palestiniens. Des centaines de militants arrêtés en mer Ces déclarations surviennent alors que les autorités israéliennes ont saisi 42 navires de la flottille internationale dans les eaux internationales et arrêté 470 participants. D'après la police israélienne, les militants ont été minutieusement contrôlés avant d'être transférés à l'Autorité de la population et de l'immigration puis incarcérés, notamment au centre pénitentiaire de Ketziot, dans le désert du Néguev. La diplomatie israélienne a déjà annoncé le début des expulsions, avec le renvoi de quatre militants italiens ce vendredi, tandis que des centaines d'autres attendent leur tour. L'ironie d'un discours extrême En traitant de « terroristes » des activistes pacifistes venus dénoncer le siège de Gaza, Ben Gvir révèle une logique inversée : criminaliser la solidarité internationale tout en banalisant l'occupation et la répression. Un paradoxe qui fait écho au titre ironique que ses détracteurs lui attribuent désormais : « Le ministre qui voit des terroristes partout... sauf dans son miroir ». Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!