Des rapports médiatiques indiquent que le président malgache Andry Rajoelina a quitté la capitale Antananarivo alors qu'une vague de manifestations antigouvernementales ne cesse de s'intensifier. Le pays connaît depuis plusieurs semaines un mouvement de contestation alimenté par la détérioration des conditions de vie et les coupures récurrentes d'électricité et d'eau. La revue française Jeune Afrique, citant des sources bien informées, rapporte que Rajoelina, soumis à une pression croissante après d'importants rassemblements populaires, aurait quitté la ville face à la montée de la colère populaire et au refus de l'armée d'exécuter les ordres de répression des manifestants. Dans un développement notable, le journal Midi Madagasikara révèle que l'unité militaire « Capsat », chargée de la gestion du personnel au sein de l'armée, a refusé des ordres visant à ouvrir le feu sur les manifestants. Cette unité a également appelé les autres forces de sécurité à ne pas obéir à des instructions illégales et à se ranger du côté du peuple. Selon le correspondant de Jeune Afrique, les manifestants, appuyés par des membres de l'unité « Capsat », ont réussi à atteindre la place du 13-Mai, située au cœur de la capitale. Cette place revêt une forte charge symbolique, ayant été le théâtre de nombreux bouleversements politiques depuis les années 1970. Les manifestations ont débuté le 22 septembre dernier, rassemblant des milliers de jeunes protestant contre les graves coupures d'eau et d'électricité. Elles se sont rapidement transformées en revendications exigeant la démission du gouvernement et le départ du président. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!