The liveblog has ended. No liveblog updates yet. L'Arabie saoudite a déjà procédé à au moins 300 exécutions depuis le 1er janvier 2025, selon un décompte basé sur les annonces officielles, confirmant son statut de l'un des pays les plus répressifs au monde en matière de peine capitale. Parmi les personnes exécutées, 33 l'ont été pour des affaires de terrorisme et 202 pour des délits liés à la drogue. Lundi, les autorités saoudiennes ont annoncé l'exécution d'Abdullah al-Derazi, condamné pour des faits de « terrorisme » survenus lors de manifestations antigouvernementales en 2011, alors qu'il était encore mineur au moment des faits. Cette exécution a suscité une vague d'indignation internationale, notamment de la part d'Amnesty International et de l'Organisation euro-saoudienne pour les droits humains (ESOHR). Selon Duaa Dhainy, chercheuse à l'ESOHR, la famille d'al-Derazi n'a reçu aucune notification officielle et a appris la nouvelle « sur les réseaux sociaux ». « Elle n'a pas pu lui dire adieu », a-t-elle déclaré, dénonçant une pratique récurrente du régime saoudien. Amnesty International a rappelé que la Cour suprême d'Arabie saoudite avait confirmé en secret les condamnations à mort de deux jeunes hommes, Abdullah al-Derazi et Jalal al-Labbad, également exécuté en août dernier, tous deux mineurs au moment des faits. Les deux jeunes avaient pris part à des manifestations dans la province orientale, épicentre des rares mouvements de contestation ayant secoué le royaume en 2011. Avec 300 exécutions recensées en dix mois, le royaume pourrait dépasser le record de 338 exécutions enregistré en 2024, soit le niveau le plus élevé depuis les années 1990. En comparaison, l'Iran et la Chine figurent également parmi les pays appliquant le plus la peine capitale, mais sans transparence sur leurs statistiques officielles. En mai dernier, plusieurs experts des Nations unies avaient appelé Riyad à suspendre les exécutions et à libérer les détenus condamnés pour des infractions commises avant leur majorité, qualifiant ces exécutions de violation flagrante du droit international. Malgré les appels répétés des ONG, l'Arabie saoudite poursuit ses exécutions à un rythme alarmant, souvent pour des infractions mineures ou politiques, dans ce que les observateurs qualifient de stratégie de dissuasion politique. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!