The liveblog has ended. No liveblog updates yet. Un rare front politique s'est formé à Washington : 46 sénateurs démocrates ont adressé une lettre officielle au président Donald Trump, l'exhortant à s'opposer à toute tentative d'annexion de territoires palestiniens par Israël ou à une expansion des colonies en Cisjordanie occupée. Révélée par le site Axios, cette démarche marque un soutien inhabituel de la majorité démocrate à une position de la Maison-Blanche, alors que Trump s'est engagé, dans le cadre de son plan pour Gaza, à empêcher toute mesure unilatérale israélienne de ce type. Un message politique clair à la Maison-Blanche La lettre, menée par le sénateur Adam Schiff, appelle le président américain à « renforcer les déclarations » faites lors de ses récents échanges avec les dirigeants arabes et musulmans. Les signataires insistent sur la nécessité de préserver la viabilité du processus de paix et la solution à deux Etats, tout en maintenant les Accords d'Abraham, qualifiés de « pilier essentiel » de la stabilité régionale. Ils rappellent que la paralysie du processus diplomatique et toute action unilatérale d'Israël risquent de compromettre durablement les efforts de normalisation avec le monde arabe. « Nous soutenons vos déclarations contre toute annexion et vous exhortons à traduire ces paroles en actes », écrivent-ils dans leur message. Un seul démocrate fait défaut Le sénateur John Fetterman, élu de Pennsylvanie, est le seul démocrate à ne pas avoir signé la lettre. Ce positionnement isolé souligne la fracture persistante au sein du parti sur la question israélo-palestinienne, dans un contexte de tension accrue après le cessez-le-feu à Gaza. Depuis le 1er octobre, Donald Trump défend un plan en 20 points visant à mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza. Toutefois, ce plan ne mentionne aucune disposition spécifique concernant la Cisjordanie, ce qui a alimenté l'inquiétude du camp démocrate. Les inquiétudes autour du projet de Benyamin Netanyahou Selon plusieurs sources diplomatiques, le gouvernement israélien dirigé par Benyamin Netanyahou, actuellement visé par un mandat de la Cour pénale internationale, étudierait un projet de cession et d'annexion partielle de territoires en réponse à la reconnaissance d'un Etat palestinien par plusieurs pays européens en septembre dernier. Ces intentions ont déclenché des avertissements régionaux. Les Emirats arabes unis ont été parmi les premiers à signaler à Washington qu'une telle décision porterait gravement atteinte aux Accords d'Abraham, qui avaient ouvert une ère inédite de coopération entre Israël et plusieurs pays arabes. Trump tente de rassurer les alliés arabes Le mois dernier, Trump a convoqué à Washington une réunion diplomatique d'envergure avec des représentants du Qatar, de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, des Emirats arabes unis, de la Jordanie, de la Turquie, de l'Indonésie et du Pakistan. Selon des sources présentes à la rencontre, les dirigeants arabes ont conditionné leur soutien au plan de paix à l'engagement ferme d'Israël à ne pas annexer de territoires en Cisjordanie ou à Gaza. Le président américain aurait alors réaffirmé son engagement, promettant de bloquer toute tentative israélienne de modification unilatérale des frontières. Trois jours après la réunion, il a déclaré publiquement : « Je ne permettrai pas au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou d'annexer des parties de la Cisjordanie occupée. » Un tournant diplomatique majeur Cette prise de position inédite, soutenue par une majorité démocrate, reflète une évolution du consensus américain autour de la question israélo-palestinienne. Washington, longtemps aligné sans réserve sur Tel-Aviv, semble désormais chercher à préserver l'équilibre diplomatique régional en évitant un nouvel embrasement. En appelant Trump à tenir sa promesse et à protéger les fondements des Accords d'Abraham, les sénateurs démocrates veulent envoyer un message clair : les Etats-Unis doivent redevenir un garant du dialogue et du droit international, et non un acteur de division. Cette lettre pourrait peser lourdement sur les prochaines discussions entre Washington, Tel-Aviv et les capitales arabes, à l'heure où la reconstruction de Gaza et la question de la souveraineté palestinienne restent au centre des tensions régionales. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!