Le président américain Donald Trump a surpris par la fermeté de son ton ce jeudi. Depuis le Bureau ovale, il a affirmé qu'il ne « permettra pas à Israël d'annexer la Cisjordanie », alors que des ministres israéliens d'extrême droite réclament une telle mesure en représailles à la reconnaissance d'un Etat palestinien par plusieurs pays occidentaux. « Je ne le permettrai pas. Cela n'arrivera pas. Cela suffit comme ça. Il est temps d'arrêter maintenant », a martelé le locataire de la Maison-Blanche, répétant à plusieurs reprises sa position. Cette déclaration intervient alors que Donald Trump a assuré qu'un accord sur Gaza était « assez proche ». Il a précisé s'être entretenu jeudi avec le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. « Nous sommes assez proches d'avoir un accord sur Gaza et peut-être même la paix », a-t-il déclaré devant des journalistes. Netanyahou campe sur la colonisation De son côté, Benyamin Netanyahou a confirmé que son gouvernement poursuivrait l'extension de la colonisation juive en Cisjordanie occupée. Ses ministres les plus radicaux, Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, réclament même une annexion formelle du territoire. Cette surenchère intervient dans un climat tendu, marqué par les reconnaissances successives d'un Etat palestinien par plusieurs capitales occidentales. En parallèle, Trump a présenté cette semaine une nouvelle initiative de paix en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York. Son plan prévoit un cessez-le-feu permanent à Gaza, la libération des otages israéliens, un retrait des troupes israéliennes du territoire ainsi qu'un afflux massif d'aide humanitaire. Washington propose aussi une nouvelle gouvernance pour Gaza, excluant explicitement le Hamas. Selon une source diplomatique, les dirigeants arabes et musulmans présents ont insisté pour obtenir des garanties claires contre toute tentative d'annexion de la Cisjordanie, occupée depuis 1967, et pour préserver le statu quo juridique et religieux des lieux saints de Jérusalem. Entre fermeté et calcul politique Cette posture ferme de Donald Trump contraste avec son image passée de proche allié d'Israël. Elle semble répondre à une double pression : d'un côté, l'opinion publique internationale choquée par la guerre à Gaza ; de l'autre, la nécessité pour Washington de rassurer ses alliés arabes et musulmans afin de conserver son rôle central dans le processus de paix. Reste à savoir si cette position marquera un véritable tournant ou s'il s'agit d'un nouvel épisode de rhétorique politique. Une chose est sûre : en s'opposant publiquement à l'annexion de la Cisjordanie et en évoquant une paix « proche », Trump place la barre très haut dans un conflit où chaque mot pèse lourd. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!