Tunisienumérique fait le point sur les faits saillants des douze dernières heures, tant sur le plan géopolitique qu'économique. Au menu : une trêve encore précaire à Gaza, une montée de la pression américaine en Amérique du Sud, une séquence diplomatique active en Asie, et des marchés qui oscillent entre rebonds techniques et prudence. Gaza : une trêve sous tension, la diplomatie reste à l'ouvrage Les échanges de feu sporadiques et incidents de sécurité signalés ces dernières heures maintiennent la trêve dans un état de fragilité. Les canaux de médiation poursuivent leurs efforts pour stabiliser l'accord, avec des priorités claires : accès humanitaire, libérations, et mécanismes de désescalade pour éviter l'effet domino. La situation sur le terrain demeure volatile, ce qui pèse sur le climat régional et sur les anticipations des marchés de l'énergie. Amérique du Sud : Washington muscle sa posture, Caracas riposte dans le verbe Les Etats-Unis ont confirmé un renforcement de moyens navals au large de l'Amérique du Sud, dans le cadre d'une séquence annoncée contre les réseaux de narcotrafic. À Caracas, la rhétorique se durcit : le pouvoir dénonce une « fabrication » d'escalade et annonce des exercices militaires. Cette dynamique accroît l'incertitude sur les flux illicites et les routes maritimes, sans impact immédiat sur l'offre énergétique mais avec un potentiel de risque si la confrontation se prolonge. Asie : séquence diplomatique soutenue, chaînes d'approvisionnement en ligne de mire La tournée asiatique de haut niveau côté américain mobilise l'ASEAN et les alliés d'Asie du Nord autour de trois dossiers : sécurité maritime, résilience des chaînes d'approvisionnement et coopération techno-industrielle (semi-conducteurs, IA, cybersécurité). Les capitales de la région cherchent à capter des investissements « friend-shoring » tout en limitant la dépendance à un seul partenaire. Effet attendu à court terme : arbitrages sur les devises asiatiques sensibles au commerce et à l'export tech. Marchés de l'énergie : un pétrole volatil, mais sans emballement Après un mois heurté, les cours restent directionnels mais hésitants. Le Brent évolue dans une zone intermédiaire, avec un marché parfois en contango, signe d'attentes d'offre suffisante et d'une demande encore irrégulière. Les opérateurs surveillent trois marqueurs : trajectoire de l'OPEP+, données de stocks américains et éventuels contrecoups géopolitiques (Levant, Amérique du Sud). À court terme, le scénario central reste celui d'une volatilité élevée mais contenue par les capacités de production disponibles. Actions mondiales et crédit : appétit mesuré, fenêtres de prises de bénéfices Les indices développés conservent une pente haussière modérée, portée par l'idée d'un assouplissement monétaire graduel. Dans le détail : * Tech/IA : toujours en tête, mais plus sélective, avec une rotation vers les valeurs rentables et intensives en cash-flow. * Energie : surperformance les jours de rebond du brut, mais sensibilité élevée aux gros titres géopolitiques. * Crédit : coût du financement stabilisé, mais primes de risque élevées pour les signatures les plus leveragées. Fin de mois oblige, des prises de bénéfices tactiques restent probables, surtout sur les segments qui ont le plus progressé. Matières premières et logistique : vigilance sur les goulets d'étranglement La normalisation logistique reste inachevée : les chaînes maritimes demeurent exposées aux reroutages et aux congestions ponctuelles. Métaux industriels et agriculture évoluent au gré des nouvelles sur la demande chinoise, la météo en zones exportatrices et la disponibilité des transports. Les tensions géopolitiques du moment peuvent rouvrir des primes de risque locales, sans dérapage global pour l'instant. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!