The liveblog has ended. No liveblog updates yet. Des drones d'origine inconnue ont provoqué une onde de choc sur deux sites sensibles en Europe ce week-end. Le premier événement a eu lieu dimanche soir au-dessus de la base aérienne de Kleine Brogel Air Base, en Belgique, où quatre engins ont été repérés, tandis que le second a entraîné une brève interruption du trafic aérien à l'aéroport de Aéroport de Brême (Allemagne), après la détection d'un drone non identifié. À Kleine Brogel, le maire de la commune de Peer, Steven Mathy, a évoqué des « observations confirmées » de drones évoluant au-dessus de la base, laquelle est utilisée par l'organisation militaire de l'OTAN. Une hélicoptère de la police a été dépêchée à la poursuite des appareils, mais ceux‐ci ont finalement disparu vers le nord, en direction des Pays-Bas. Le ministre belge de la Défense, Theo Francken, a précisé que les drones étaient de « grande taille », volaient à un niveau élevé et que l'on n'était pas ici en présence d'un simple survol mais « d'une mission ciblée » visant la base. Il a aussi reconnu que le système de brouillage déployé n'avait pas fonctionné. Le ministre a indiqué qu'une réunion avec les forces de police serait organisée dans les jours à venir afin d'évaluer le niveau de la menace, de déterminer l'origine des vols et, le cas échéant, d'arrêter les opérateurs derrière ces incursions. Il a rappelé que la base de Kleine Brogel avait accueilli le mois dernier un exercice annuel de l'OTAN simulant la défense d'un territoire en présence d'armes nucléaires, avec près de 2 000 soldats mobilisés. Selon des informations non confirmées, cette installation est l'un des sites européens où les Etats-Unis entreposeraient des armes nucléaires françaises. En Allemagne, l'aéroport de Brême a brièvement suspendu ses opérations dimanche soir après qu'un drone inconnu ait été observé à proximité. Le trafic a été rétabli après environ une heure, mais les autorités n'ont pas encore précisé le nombre exact de vols annulés ou déroutés. Cette interruption s'inscrit dans une série d'incidents récents sur le territoire allemand : vendredi dernier, l'aéroport de Berlin-Brandenburg avait temporairement interdit les décollages pour la même raison, et début octobre, celui de Munich avait dû suspendre ses vols pendant plusieurs heures après des observations similaires. Ces incidents ont renforcé l'inquiétude des autorités allemandes face à la multiplication des survols de drones au-dessus d'infrastructures sensibles, civiles et militaires, certains pointant du doigt une possible implication russe. La succession de ces événements en Belgique et en Allemagne soulève plusieurs questions : comment des drones de grande taille ont-ils pu pénétrer des zones aériennes hautement sécurisées ? Pourquoi les moyens de brouillage et d'interception n'ont-ils pas permis de neutraliser ou d'identifier ces appareils ? Et surtout, quelle est la finalité de ces incursions ? S'agit-il d'un simple acte de provocation ou d'espionnage ciblé ? Pour l'heure, ni la Belgique ni l'Allemagne n'ont attribué ces vols à un acteur précis, mais le contexte de tensions accrues en Europe incite à envisager l'hypothèse d'opérations coordonnées. Dans ce climat de défi croissant, l'une des premières mesures évoquées est le renforcement des systèmes de défense contre les drones (CUAS pour Counter-Unmanned Aerial Systems). Le ministre Francken a laissé entendre qu'un budget spécifique de plusieurs dizaines de millions d'euros pourrait être débloqué à cette fin. Au-delà des frontières belges, l'Union européenne et l'OTAN sont également attentives à ces phénomènes, qui représentent un nouveau terrain de défi pour la défense collective. Abonnez-vous à la newsletter quotidienne Tunisie Numérique : actus, analyses, économie, tech, société, infos pratiques. Gratuite, claire, sans spam. Chaque matin Veuillez laisser ce champ vide Vous vous êtes bien abonné.e à notre newsletter ! Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!