The liveblog has ended. No liveblog updates yet. Dans les douze dernières heures, l'actualité mondiale a été marquée par une nouvelle escalade des frappes de la force d'occupation israélienne sur Gaza, un enlèvement massif d'élèves au Nigeria, un bras de fer diplomatique entre la Chine et le Japon autour de Taïwan, et un plan de paix controversé imposé à l'Ukraine par Washington. Sur le front économique, les banques centrales avancent « dans le brouillard », la fragmentation géopolitique inquiète la Réserve fédérale américaine, la COP30 est paralysée, et un incendie dans le port de Los Angeles rappelle la fragilité des chaînes logistiques mondiales. Ce dossier Tunisienumerique propose un tour d'horizon des principaux faits à retenir, à la croisée des enjeux géopolitiques et économiques. Gaza : frappes intensifiées et génocide de plus en plus dénoncé Les dernières heures ont été marquées par de nouvelles frappes massives de la force d'occupation israélienne sur plusieurs secteurs de la bande de Gaza, notamment Rafah, Khan Younès, Deir el-Balah et des quartiers de la ville de Gaza. Des tirs d'artillerie et des bombardements aériens ont frappé des zones déjà dévastées, tandis que les équipes civiles tentent de lancer une opération de récupération à grande échelle des corps dans le camp de Maghazi, au centre de l'enclave. Selon les autorités de Gaza, des dizaines de bâtiments résidentiels ont été touchés, y compris dans des secteurs classés comme « zones de sécurité ». Plus de la moitié de la bande de Gaza reste occupée, tandis que les infrastructures essentielles continuent de s'effondrer sous le poids des bombardements. Depuis octobre 2023, près de 70 000 Palestiniens ont été tués et plus de 170 000 blessés, en grande majorité des civils, femmes et enfants. Plusieurs organisations internationales qualifient désormais la situation de génocide, un terme employé aussi bien par des experts indépendants que par des associations de juristes et des institutions académiques. Dans ce contexte, le mouvement de résistance Hamas reste présenté par Israël comme la cible militaire principale, mais sur le terrain, ce sont surtout les hôpitaux, les camps de réfugiés et les logements civils qui continuent d'être méthodiquement détruits. Nigeria : enlèvement de masse et fermeture d'écoles Au Nigeria, un nouvel enlèvement d'ampleur a frappé une école catholique dans l'Etat du Niger. Au moins 227 personnes, dont 215 élèves et 12 enseignants, ont été kidnappées par un groupe lourdement armé. Cet enlèvement est le plus important depuis plus d'un an et s'inscrit dans une série d'attaques visant les établissements scolaires du nord du pays. Plus tôt dans la semaine, 25 collégiennes avaient déjà été enlevées dans l'Etat de Kebbi et 38 fidèles kidnappés dans une église de l'Etat de Kwara. Face à cette montée de violences, le gouvernement fédéral a ordonné la fermeture de 41 lycées publics pour raisons de sécurité. Au-delà du drame humain, cette situation met en danger tout le système éducatif nigérian. Elle représente également un risque économique majeur : une instabilité qui décourage investissements, projets de développement et renforcement du capital humain. Dans un pays de plus de 200 millions d'habitants, l'éducation est un pilier essentiel de la croissance à long terme. Sa remise en cause aggrave les inégalités et réduit la capacité du Nigeria à attirer les investisseurs internationaux Ukraine : un plan de paix américain qui place Kiev devant un dilemme En Ukraine, les déclarations du président Volodymyr Zelensky témoignent d'une pression politique croissante. L'administration américaine pousse Kiev à accepter un plan de paix présenté comme « la dernière chance » pour conserver le soutien militaire et financier de Washington. Le plan, selon des sources diplomatiques, impliquerait des concessions territoriales importantes en faveur de la Russie, ce que l'Ukraine refuse de confirmer publiquement. Kiev se retrouve confrontée à un dilemme stratégique : préserver son intégrité territoriale ou maintenir l'un de ses soutiens internationaux essentiels. Cette situation révèle la fragilité de l'architecture de sécurité en Europe. Sur le terrain, la guerre continue à un rythme d'usure, tandis que les décisions se déplacent de plus en plus vers la diplomatie... dans des conditions défavorables pour Kiev. G20 en Afrique du Sud : un sommet sous tension sans les USA À Johannesburg, les dirigeants du G20 se réunissent dans un climat de profonde fracture géopolitique. Les Etats-Unis ont décidé de boycotter le sommet, ce qui réduit sensiblement la portée du communiqué final en préparation. Les discussions se concentrent sur trois dossiers majeurs : la guerre en Ukraine, la situation à Gaza – qualifiée de génocide par plusieurs organisations – et les tensions commerciales entre grandes puissances. À cela s'ajoute le dossier climatique, alors que la COP30 au Brésil est en situation de paralysie. Malgré ces tensions, plusieurs capitales espèrent que ce G20 organisé en Afrique enverra un signal politique fort en faveur d'une coopération internationale aujourd'hui affaiblie. COP30 au Brésil : blocage sur la sortie des énergies fossiles À Belém, la COP30 connaît un sérieux blocage. L'Union européenne a rejeté le projet d'accord final, jugeant qu'il ne comporte aucune avancée sérieuse concernant la transition hors des énergies fossiles. Plusieurs pays producteurs exigent d'exclure toute référence directe au pétrole et au gaz du texte final, tandis que les nations du Sud réclament des engagements financiers plus solides. Le sommet est prolongé, mais les chances d'un accord « historique » semblent limitées. La crise climatique continue pourtant de s'aggraver, avec des coûts économiques colossaux : sécheresses, inondations, tempêtes tropicales et incendies ravagent chaque année des régions entières, avec des conséquences directes sur les prix mondiaux de l'énergie, des matières premières et des denrées alimentaires. Chine – Japon – Taïwan : Pékin porte le différend devant l'ONU La Chine a officiellement saisi le secrétaire général des Nations unies pour dénoncer des déclarations japonaises concernant Taïwan. Tokyo a laissé entendre qu'il pourrait intervenir en cas d'agression chinoise, ce que Pékin considère comme une ingérence directe et une menace pour sa souveraineté. Le détroit de Taïwan reste l'un des points les plus sensibles de la planète. Une part importante du commerce mondial et des flux de semi-conducteurs transite par cette zone stratégique. Chaque hausse de tension provoque un mouvement immédiat dans les marchés asiatiques et un regain d'inquiétude dans les chancelleries. Etats-Unis – Chine : reprise d'un dialogue discret sur la sécurité maritime Malgré ces tensions, un canal de communication reste ouvert entre Pékin et Washington. Des discussions techniques ont eu lieu à Hawaï entre responsables militaires américains et chinois afin d'éviter des incidents en mer, notamment en mer de Chine méridionale. Ce dialogue vise à réduire le risque d'une confrontation accidentelle dans une région où les interceptions aériennes et les face-à-face navals sont de plus en plus fréquents. C'est un signal encourageant, mais fragile, dans un contexte de rivalité stratégique permanente. Etats-Unis : un « trou noir statistique » qui complique la tâche de la Fed Sur le plan économique, la situation aux Etats-Unis inquiète les marchés. La fermeture prolongée de services publics fédéraux a empêché la publication des chiffres d'emploi et d'inflation d'octobre. Privée de ces données essentielles, la Réserve fédérale doit désormais élaborer sa politique monétaire dans une forme de « brouillard ». Sans visibilité, les perspectives sur les taux d'intérêt deviennent plus incertaines, ce qui se ressent immédiatement sur les marchés obligataires, les devises et même les cryptomonnaies. Inflation et fragmentation : les avertissements de la Fed La Réserve fédérale américaine met également en garde contre un phénomène structurel : la fragmentation économique mondiale. Guerres commerciales, relocalisations, sanctions et ruptures de chaînes d'approvisionnement risquent de faire remonter les prix dans les années à venir. Une économie mondiale moins intégrée signifie des coûts plus élevés, une productivité plus faible et une volatilité accrue. Pour les pays européens comme pour les économies émergentes, cette tendance représente un défi de long terme. Climat : le boom des données privées face au désengagement américain La réduction du financement public américain dans la recherche climatique a entraîné un boom des entreprises privées spécialisées dans l'analyse des risques climatiques. Assureurs, banques et industries sont désormais contraints d'acheter ces données pour anticiper les catastrophes naturelles et gérer leurs portefeuilles d'actifs. Cette privatisation croissante de l'information climatique pose une question de fond : l'accès aux données essentielles pour protéger les populations doit-il dépendre de la capacité financière des entreprises et des Etats ? Los Angeles : incendie sur un porte-conteneurs et fragilité logistique Un incendie suivi d'une explosion a touché un porte-conteneurs au port de Los Angeles, l'un des plus importants du monde. Bien que maîtrisé, l'incident a mis en évidence la vulnérabilité des chaînes logistiques mondiales face aux risques industriels. Le moindre accident dans un port majeur peut retarder des milliers de conteneurs et perturber des secteurs entiers – de l'automobile à l'électronique en passant par l'agroalimentaire. En une demi-journée, le monde a vu se superposer : * la poursuite du génocide à Gaza et l'intensification des frappes ; * un Nigeria ébranlé par des enlèvements de masse ; * une Ukraine prise dans un dilemme stratégique ; * un G20 fragilisé par l'absence américaine ; * une COP30 dans l'impasse ; * des signaux économiques contradictoires ; * des chaînes logistiques toujours vulnérables. Ces évolutions influencent directement la stabilité mondiale, les prix de l'énergie, les marchés financiers et les rapports de force internationaux. Abonnez-vous à la newsletter quotidienne Tunisie Numérique : actus, analyses, économie, tech, société, infos pratiques. Gratuite, claire, sans spam. Chaque matin Veuillez laisser ce champ vide Vous vous êtes bien abonné.e à notre newsletter ! Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!