Plusieurs responsables du Gouvernement provisoire ne cessent pas de surprendre les Tunisiens par leurs déclarations fracassantes et irréfléchies. Malgré l'initiative perçue, comme importante de Hamadi Jebali, lors de sa visite surprise à la cité Ezzouhour, le 12 juillet 2012, le chef du Gouvernement provisoire, a posé une question, à priori tout à fait normale pour n'importe quel citoyen tunisien, mais tout à fait illogique et incohérente pour le numéro un du Gouvernement. Hamadi Jebali s'écrie : « Où est le Gouvernement ? » Peut être, après avoir vu les décharges sauvages d'ordures à la cité Ezzouhour et respiré les odeurs méphitiques qui s'en dégagent, Hamadi Jebali a-t-il été « choqué » au point d'oublier sa fonction actuelle ? Un chef du Gouvernement qui se demande : « mais où est le gouvernement ? » qu'a-t-il voulu exprimer par cette question ? S'agit-il d'un nouveau lapsus révélateur prononcé par le chef du gouvernement, qui dénonce ainsi l'absence et l'inefficacité de son « propre » Gouvernement ? Le gouvernement actuel se trouve-t-il incapable de gérer les problèmes du pays ? Hamadi Jebali est-il en train de prendre conscience de l'inertie et de l'ineptie de son propre gouvernement qui se révèle incapable de trouver des solutions aux nombreux problèmes que vivent quotidiennement les Tunisiens, problèmes qui ne cessent de s'aggraver au fil des jours ? Cette déclaration est-elle un aveu d'impuissance d'un responsable politique de premier plan, sachant que son parti politique a obtenu une majorité relative aux dernières élections pour résoudre les problèmes des citoyens tunisiens, problèmes qu'ils se sont engagés publiquement de régler, aux yeux du peuple tunisien tout entier. Les promesses qui ont été faites par le mouvement Ennahdha lors de la campagne électorale, il y a moins d'un an, sont-elles déjà oubliées ou se révèlent-elles impossibles à réaliser ?