A la suite du refus, lundi 23 juillet 2012 de l'agence de notation Moody Investor Services de revoir la note attribuée à la Tunisie, le magazine financier canadien “The Globe And Mail” a écrit que “la fragile démocratie de la Tunisie a appris une dure leçon sur les marchés financiers mondiaux en se voyant refuser un déclassement rapide” quelques jours à peine après le remerciement de son très respecté gouverneur de la Banque centrale. Le journal ajouté que “Mustapha Kamel Nabli, économiste et ancien employé à la Banque Mondiale à Washington, qui est revenu en Tunisie après que l'ancien président du pays, Ben Ali ait été éjecté au cours des premières phases du printemps arabe, a été limogé la semaine dernière après être tombé en disgrâce auprès de l'actuel président Moncef Marzouki”. “M. Nabli a repoussé ce qu'il percevait comme des contestations répétées à l'indépendance de la banque centrale”, écrit ”The Globe And Mail”, affirmant que “plus récemment, il s'est prononcé contre une ingérence dans son travail lorsque le gouvernement a annoncé son propre taux d'inflation cible”. L'agence de notation Moody's Investors Service avait avait abaissé en janvier dernier d'un cran la note de la Tunisie en raison des incertitudes économiques et politiques qui pèsent sur le pays, la dégradant de “Baa2″ à “Baa3″. L'agence a également abaissé la note de la Banque centrale à “Baa3″ avec une perspective négative. La note “Baa3″ est octroyée par Moody's à des “émetteurs de qualité moyenne mais capables de faire face au paiement” de leur dette. C'est la plus faible note possible pour les émetteurs considérés comme fiables.
