A l'occasion de la célébration, lundi 13 Août, de la fête nationale de la femme, plusieurs partis et organisations ont publié des communiqués pour réaffirmer leur attachement à l'égalité entre l'homme et la femme. Ces réactions interviennent suite à la polémique suscitée par l'article 28 du projet de constitution, dans son volet relatif aux droits de la femme. Dans cet article, le terme «égalité» a été remplacé par «complémentarité». Le parti des travailleurs estime que l'atteinte au principe de l'égalité «entière et effective» entre les deux sexes, constitue une offense aux femmes qui va à l'encontre des objectifs de la révolution. Et de relever que les droits de la femme dans la nouvelle constitution serviront de baromètre pour juger du degré de réussite de la révolution tunisienne et de l'attachement aux principes démocratiques. De son côté, le Mouvement démocratique pour l'édification et la réforme a exprimé la crainte de voir les forces rétrogrades confisquer les acquis de la femme, en particulier, le Code du statut personnel (CSP). Il rappelle que ce texte de loi précise que la femme est le partenaire actif et non complémentaire de l'homme au sein de la famille et dans la société. Pour sa part, la confédération générale tunisienne du travail a réaffirmé son attachement au CSP et son soutien à la promotion du rôle de la femme active et à l'enrichissement de ses acquis. Le parti de la jeunesse libre estime, de son coté, que la femme a obtenu ces acquis à la faveur de la prise de conscience de toutes les composantes de la société tunisienne de l'éminence de son rôle, aussi bien dans la vie publique que privée. Le parti des forces du 14 janvier a loué, dans une déclaration, le parcours militant de la femme tunisienne durant les dates clés de l'histoire du pays. Aujourd'hui, la femme tunisienne poursuit avec ferveur son combat, en tant que partie agissante dans la réalisation des objectifs de la révolution, peut-on lire dans le même document. Le Parti El Amen exprime son soutien au renforcement des acquis de la femme, à la garantie de ses droits et à la préservation de sa dignité. El Amen redoute de voir l'article 28 de la nouvelle constitution menacer les acquis de la femme et ébranler le modèle tunisien avant-gardiste en matière de défense des droits de la femme.