Human Rights Watch, organisation internationale non gouvernementale (OING) a indiqué dans un communiqué rendu public, lundi 3 septembre 2012, que la liberté d'expression en Tunisie s'étouffe, et accusé les autorités tunisiennes d'exercer une pression sur les artistes et les a appelés à cesser les poursuites judiciaires à leur encontre. Elle a ajouté que « les poursuites pénales contre les artistes pour des œuvres d'art qui n'incitent ni à la haine ni à la discrimination violent le droit à la liberté d'expression », en évoquant la plainte portée à l'encontre des deux artistes Nadia Jelassi et Mohamed Ben Slama qui risquent une peine allant jusqu'à 5 ans de prison s'ils étaient reconnus coupables. Nadia Jelassi a contribué à l'exposition au palais Abdellia de la Marsa avec des sculptures de femmes voilées, et Mohamed Ben Slama avec une œuvre qui représentait le mot Sobhan Allah formé par une file de fourmis sortant du cartable d'un petit enfant. Le directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch Eric Goldestein accuse les autorités de « se servir de la législation » pour limiter la liberté d'expression.