Maya Jribi, Secrétaire général du parti al Joumhouri, répond sur sa page Facebook à Mohamed Abbou, secrétaire général du CPR, qui a dit que “descendre dans la rue le 24 octobre prochain avec l'esprit de semer la violence pour changer le régime est passible de la peine de mort”. “Dans la Tunisie postrévolutionnaire, manifester dans la rue pour exprimer une opinion est un crime passible de la peine de mort”, rétorque Maya Jribi. “C'est ce qu'a dit l'activiste des droits de l'Homme Mohamed Abbou”, dit-elle. Et d'ajouter : “nous avons confronté le despotisme de Bourguiba et de Ben Ali partant de notre foi en la vérité et non du fait de notre position et nos intérêts personnels ou partisans. Nous poursuivrons notre militantisme afin que la Tunisie jouisse de la démocratie”, promet-elle. “Après le 23 octobre et en l'absence d'une feuille de route validée, parler de légitimité serait un discours faussé dont le but n'est autre que de s'accrocher au pouvoir” poursuit Maya Jeribi. Mohamed Abbou avait indiqué hier sur Mosaïque FM que le discours sur la fin de la légitimité le 23 octobre est une question qui n'est pas légale et qui a des retombées politiques dangereuses sur la situation sécuritaire et économique du pays. Il est à noter que Maya Jeribi est pourtant favorable à la continuité des services de l'Etat selon la formule actuelle moyennant des discussions et une feuille de route claire. Abbou semble s'être attiré la foudre de pas mal de gens avec ses « menaces ».