L'Association syrienne pour la liberté a déposé plainte au parquet de Paris contre Charlie Hebdo pour “provocation à la haine” après la publication mercredi 19 septembre 2012, par l'hebdomadaire de caricatures du prophète Mahomed. Une action a également été engagée à Meaux pour “diffamation” et “injure publique” par l'Association des musulmans de Meaux et de sa région. La première de ces organisations, qui représente des Syriens installés en France, souhaite “apaiser les tensions” nées de la diffusion sur Internet d'une vidéo islamophobe, affirme son conseiller juridique, Mohamed Iriqat, de nationalité franco-palestinienne. “Nous voulons éviter, avec cette plainte, que les musulmans ne participent à des manifestations violentes dans la rue”, a déclaré cet homme qui se dit avocat au barreau de Palestine et doctorant en droit à la Sorbonne. “Mais la liberté d'expression a ses limites, si elle encourage la haine.” Le représentant de Charlie Hebdo, Richard Malka, a jugé que cette plainte, qui a bien été reçue par le parquet de Paris selon une source judiciaire, est “plus fantaisiste” que les dessins de l'hebdomadaire satirique. “On est dans le n'importe quoi. A mon avis, il va y avoir un sérieux problème de recevabilité, a déclaré Malka. Quelque chose me dit que je ne plaiderai jamais ce dossier.”