Quatrième visite de Giorgia Meloni en Tunisie en un an    Perte de postes judiciaires des magistrats : L'AMT demande l'ouverture d'une enquête    Entité sioniste – Nouvelle réunion du cabinet de guerre après l'attaque de l'Iran    Découvrez les prix au marché de Béja [Photos+Vidéo]    Foire internationale du livre de Tunis (FILT 2024) : L'Italie invitée d'honneur, La Palestine au cœur de la foire    Tunisie-OTAN : Une coopération solide appelée à se renforcer    Balance commerciale par pays : liste des déficits et des excédents à fin mars 2024    Samsung Electronics se dotera d'une nouvelle identité graphique en 2030    Le festival automobile AUTOFEST revient pour sa 2ème édition    L'inaction face au changement climatique: Destruction de 216 mille emplois agricoles d'ici 2050    L'allemand Habemus Solutions développe ses activités digitales en Tunisie    Le Chef du Gouvernement reçoit le président du Conseil Bancaire et Financier : Les institutions financières et bancaires disposées à soutenir les efforts de l'Etat    Kasserine – Protection contre la cochenille du cactus : La prévention en quatre axes    Clôture bientôt du programme PMES : Place à l'évaluation    Jamel Eddine Boughalleb à Kaïs Saïed : durant ton règne, personne ne devrait faire l'objet d'une injustice    Le CSS se fait de nouveau accrocher à Sfax : Des choix déplacés...    DECES : Abdelhakim El MUFTI    Daily brief national du 16 avril 2024: Tunisie: La Banque mondiale revoit ses prévisions de croissance à la baisse    Daily brief régional du 16 avril 2024: Tunisie: Qair obtient 7,8 millions d'euros pour la construction de deux centrales photovoltaïques à Kasserine    Rixes dans les quartiers populaires : Jeunes et violence, pour faire de la prévention une priorité    Saïed au Conseil de sécurité nationale : « Après avoir tenté sans succès de faire imploser l'Etat de l'intérieur, ils veulent faire imploser la société »    Les Merveilles de Disney à Tunis : une comédie musicale féérique à ne pas manquer !    Vient de paraître: À la recherche d'un humanisme perdu de Abdelaziz Kacem    Sortir    Ce jeudi, accès gratuit aux musées    38e édition de la Foire Internationale du Livre de Tunis : La Palestine dans nos cœurs et l'Italie invitée d'honneur    Bizerte : 380 millions de dinars pour rendre l'eau potable accessible aux zones rurales    Foire internationale du livre de Tunis : 314 exposants de 25 pays    Invitation officielle à Nabil Ammar pour une visite diplomatique en Serbie    Le CAB perd de nouveau en déplacement à Tataouine : Une mauvaise habitude !    Météo : Ciel nuageux et pluies éparses sur la plupart des régions    Kais Saied lance un appel à l'action contre la violence et le trafic de drogue en Tunisie    Protégeons nos enfants et notre société !    L'ESM gagne dans la douleur devant l'AS Soliman – Kaïs Yaâcoubi : «Il faut être réaliste pour gagner des points »    Kaïs Saïed : la guerre contre les essaims de criquets se poursuit    La Russie s'engage à fortifier l'arsenal défensif de l'Algérie    La marine iranienne arraisonne un navire israélien dans le détroit d'Ormuz    Ons Jabeur 9ème au classement mondial WTA, s'apprête à entamer le tournoi ATP de Stuttgart    Paris Match ébruite la vente du château de Mohammed VI, "le plus cher de France…"    Carthage Symphony Orchestra propose la création mondiale Elyssa , Rencontre Mozart et Schubert    Gaza, mon amour    Conseil de sécurité : Guterres appelle à la désescalade au Moyen-Orient    COMMENTAIRE | La vengeance est un plat qui se mange froid, mais pas tiède !    La Tunisie préoccupée par l'évolution de la situation au Moyen-Orient    Play-out Ligue 1 pro : premiers résultats et classement provisoire de la J7    Stade d'El Menzah : une équipe d'architectes et d'ingénieurs chinois en Tunisie    Ligue 1 : 4e journée play-off    Pari Sportif: La société Sisal attend l'aval du ministère du Commerce pour démarrer ses activités en Tunisie    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Tunisie - Film anti-islam et caricatures de Charlie Hebdo : Il y a toujours une limite à la liberté d'expression
Publié dans WMC actualités le 21 - 09 - 2012

Alors que les musulmans n'ont pas encore «digéré» l'histoire du film anti-islam de Sam Bacile, révélée par les médias, le 11 septembre 2012, voilà qu'un journal français (Charlie Hebdo) publie à quelques jours d'intervalle (le 18 septembre) des caricatures du personnage le plus respecté et vénéré des musulmans: le Prophète Mohamed (SAWS).
Ces deux affaires déchirent aussi bien l'opinion publique que les hommes politiques de nombreux pays occidentaux quant à la «faisabilité» de ces deux délits. En clair: peut-on, en s'appuyant sur une prétendue liberté d'expression, insulter les religions et s'attaquer à leurs symboles?
La chose et son contraire
Ceux qui répondent par l'affirmative soutiennent qu'il n'y a pas de limites à la liberté d'expression et de presse! Ils mettent en exergue, notamment aux Etats-Unis d'Amérique, le 1er amendement de la Constitution américaine. Ce dernier interdit au Congrès des Etats-Unis d'“adopter des lois limitant la liberté de religion et d'expression, la liberté de la presse ou le droit à s'«assembler pacifiquement»“.
D'autres évoquent plus généralement l'article 19 de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme de 1948 qui stipule que: «Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontière, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit». Ils ajoutent généralement qu'il faut être «vigilant»: toute «exception faite à ce dispositif risque de préparer la voie à la censure».
Et ils n'ont pas raison. Le vécu quotidien dans de nombreux pays occidentaux montre bien qu'il est possible de faire la chose et son contraire au nom de cette liberté d'expression. En Europe, par exemple, de nombreuses personnes se sont toujours indignées en voyant, par exemple, le Pape, le père de l'Eglise catholique, sans cesse l'objet d'injures extrêmement agressives.
Faisons remarquer, à ce propos, que le grand sociologue français des médias, Francis Balle, soutient dans son célèbre ouvrage “Institutions et publics des moyens d'information“ que la «doctrine libérale de l'information» (celle qui prône le «laisser-faire») est «aux prises avec une contradiction logiquement insurmontable». Il explique: d'une part, celle-ci défend «la liberté d'information et la liberté à l'information», et, d'autre part, elle «admet que l'information constitue un service trop indispensable pour que ceux qui ont la charge de la société la livrent sans contrôle à des mécanismes sinon bloqués, du moins faussés» (Paris : Editions Montchrestien, 1973, 696 pages).
Dans son volumineux livre, Francis Balle explique comment les médias ont glissé petit à petit vers la propagande ou encore trusté le marché de la publicité à la faveur, entre autres, d'une concentration qui a porté tort a un pluralisme des idées.
Cette concentration a été l'objet, d'ailleurs, dans la plupart des pays du monde de lois qui interdisent donc, pour certains médias, de contrôler le marché de la presse ou une partie importante de celui-ci. Preuve s'il en faut que l'on peut légiférer et réglementer en matière de presse.
Des campagnes gratuites et absurdes de haine
Bien plus, la liberté de presse se trouve dans de nombreux pays limitée lorsqu'il s'agit du respect d'une éthique. Insultes, diffamation et propagation de fausses nouvelles: il est rare, notamment à ce niveau, que des lois, des réglementations ou encore des codes d'honneur ne se soient pas saisis pour mettre de l'ordre dans ce qui constitue des délits impardonnables.
Les faits nous ont démontré, le 18 septembre 2012, que pour beaucoup moins que le film anti-islam ou encore les caricatures de Charlie Hebdo, l'hebdomadaire français Closer s'est vu interdire la diffusion et la revente des photographies de nus de la femme du prince William de Grande-Bretagne, Kate Middleton; la justice française a condamné l'hebdomadaire français pour atteinte à la vie privée et ordonné que les originaux soient remis à la famille princière britannique.
Et cerise sur le gâteau, «l'article 24bis, dit «Loi Gayssot», en France, de la loi de 1881 sur la liberté de la presse, sanctionne l'expression publique des discours négationnistes à savoir la négation de l'ampleur ou de la réalité du génocide juif perpétré par les Nazis pendant la 2ème Guerre mondiale» (voir «La loi Gayssot », lien - L'encyclopédie Wikipédia nous enseigne que des lois similaires existent en Allemagne et en Belgique (voir « Loi Gayssot », lien.
Ce qui nous fait dire, sans mettre en cause –loin s'en faut- le bien-fondé de cette loi encore moins la réalité des pogroms allemands qui ont tué des Juifs au cours de la 2ème Guerre mondiale et sans appeler à des actions violentes, qu'il est possible de légiférer en matière de liberté d'expression pour éviter que des peuples et des religions soient atteints par des campagnes gratuites et absurdes de haine.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.