Un point de presse sera tenu, vendredi 28 septembre, à la salle Ahmed Tlili à Tunis par le Syndicat National de l'Enseignement pour expliciter les différents motifs des mouvements et actions des enseignants notamment la grève générale prévue le 4 octobre. Les relations entre les Syndicats de l'Enseignement le ministère de l'Education semblent s'être compliquées depuis le 5 septembre à l'issue de l'échec de leurs pourparlers qui n'ont abouti à aucun accord”, selon Laasad Yacoubi secrétaire général du syndicat de l'enseignement secondaire. Les revendications des enseignants du secondaire portent notamment sur la promotion professionnelle, la prime de la rentrée scolaire, le droit à la retraite à l'âge de 55 ans, les procédures d'application des conventions signées précédemment entre les deux parties ainsi que la révision du statut des enseignants du secondaire. Les enseignant du cycle de base ont également leurs revendications notamment celle relatives aux aspects matériels , les primes, et autres augmentations de salaire en plus de la formation continue. Les parents d'élèves se plaignent aussi du manque d'effectifs des enseignants et de la baisse du niveau scolaire de leurs enfants. Autant de lacunes qui suscitent des interrogations sur le devenir de l'enseignement dans le pays et sur la nécessité de prendre des initiatives afin de le sauver de la faillite. Face à cette réalité, il est de bon ton de s'interroger sur les causes et les facteurs qui freinent la qualité de notre enseignement. En effet, d'énormes moyens gaspillés dans une expérience qui, d'emblée, ne correspond nullement au profil de nos classes surchargées et d'une infrastructure qui laisse à désirer, estiment les spécialistes en pédagogie. Il s estiment qu'on ne peut demander à un enseignant de pratiquer une pédagogie différenciée et des méthodes d'avant-garde dans des écoles qui souffrent d'un manque flagrant du juste nécessaire (des robinets et des toilettes en bon état, des murs et des façades qui ont besoin d'être retapés, blanchis et réparés) Sur un autre plan, les procédés du ministère de l'Education en matière d'emploi sont décriés par certaines parties à l'instar de l'Association des sans-emploi dont l'un des dirigeants Ali Ben Aissa, a accusé de le ministère de tromperie suite au recrutement des personnes qui comptent déjà parmi les employés du ministère. “Ces concours ont été organisés pour embaucher les diplômés en chômage et non pas à promouvoir des personnes qui travaillent déjà", dit-il. De ce fait, l'Association des sans-emploi exhorte le gouvernement à empêcher un préjudice à l'encontre des chômeurs. En fait le secteur de l'Education a énormément besoin de réformes pour accompagner les évolutions dans le monde et pour remédier à ses faiblesses et insuffisances structurelles.