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En attendant l'âge d'or, on achoppe sur l'âge de la retraite
Enseignants du secondaire- Tractations : syndicat/ministère
Publié dans Le Temps le 22 - 09 - 2011

Il parait que les négociations entre le Ministère de l'Education et le syndicat du secondaire ont fait des pas de géant quant aux solutions apportées aux différents problèmes auxquels font face les enseignants depuis plusieurs décennies. Ces négociations, notamment salariales et ayant trait au statut du métier, ont toujours été difficiles et peu fructueuses pendant l'ancien régime et n'aboutissaient généralement qu'à des accords sur des points secondaires et ponctuels, reléguant au second degré les véritables revendications du corps enseignant, à savoir les deux principaux points relatifs au statut et à la retraite qui ont toujours fait l'objet de doléances de la part des professeurs de l'enseignement secondaire depuis les années 80 du siècle dernier et même avant.
De nouveaux acquis syndicaux

Ce n'est qu'après la Révolution que les négociations entre le syndicat du secondaire et le Ministère de tutelle ont été relancées sur des bases solides et dans un esprit de compréhension et de confiance mutuelle, partant du principe que le métier d'enseignant est un métier à réformer, vu les difficultés rencontrées quotidiennement par les enseignants dans l'exercice de leur profession et sur le plan social. En effet, plusieurs rounds de négociations se sont déroulés ces derniers mois entre syndicalistes et Ministère qui ont abouti à des accords satisfaisants ; par exemple, la réintégration dans la profession des enseignants révoqués depuis plusieurs années pour leur appartenance à un parti politique prohibé. Le tout dernier accord signé entre le syndicat et le ministère est celui du 14 septembre courant en vertu duquel un nouveau grade « Professeur Principal Exceptionnel » a été créé et de nouveaux amendements ont été apportés au régime des différentes promotions professionnelles concernant les catégories de l'enseignement secondaire qui vont voir une certaine diminution dans l'ancienneté propre à chacune des catégories (de 7 ans à 5 ans) pour accéder à un titre supérieur. Par ailleurs, cet accord stipule l'augmentation au niveau des avancements dans les échelons annuels avec révision du montant relatif à chaque échelon.
Tout cela est positif, dans la mesure où certaines catégories pourraient dorénavant passer au grade supérieur d'une manière automatique sans avoir recours à la note pédagogique où à un score requis lors du concours, ce qui permettra à des centaines de professeurs d'améliorer leur situation professionnelle, financière et sociale. Ainsi, un enseignant du secondaire pourrait accéder au nouveau grade « Professeur Principal Exceptionnel » plusieurs années avant d'atteindre l'âge de la retraite, alors qu'à présent il peut se trouver à la retraite, à 60 ans, sans pour autant être promu « Professeur principal ». Ce sont donc là, les premiers résultats positifs qu'on ne peut que saluer et qui dénotent une certaine compréhension de l'actuel gouvernement provisoire du métier d'enseignant, classé deuxième parmi les métiers les plus pénibles dans le monde. Ajoutons à cela l'accord conclu récemment entre les deux parties concernant les enseignants contractuels qui n'ont pas été titularisés durant les années 2008/2009/2010 pour des raisons pédagogiques et qui réintégreront la profession, moyennant une réévaluation de leurs compétences et une révision de leurs dossiers, pour mettre ainsi fin à un problème social très délicat, sachant que pas mal de ces enseignants concernés ont des familles à leur charge.

Mais qu'en est-il de l'âge de la retraite ?

Cependant, les deux principaux points restent à débattre : le statut des enseignants du secondaire et l'âge de la retraite. Nous croyons savoir que ce mardi dernier un nouveau round de négociations aura démarré entre le Ministère de tutelle et le syndicat du secondaire en vue de conclure un accord sur ces deux points qui ont toujours fait l'objet d'un litige entre les deux parties. Le syndicat tient absolument à l'obtention d'un statut pour le métier qui puisse garantir les droits et les devoirs de l'enseignant y compris la fixation de l'âge de la retraite. Rappelons qu'un projet de statut datant depuis 2007 a été proposé par le syndicat du secondaire dont l'article 31 stipule que « tous les enseignants du secondaire, toutes catégories confondues, pourraient avoir droit à la retraite à 55 ans, à condition d'avoir effectué trente ans de service, en bénéficiant d'une bonification de cinq ans. » Il parait que cette demande n'a pas été très appréciée par la plupart des enseignants du secondaire qui n'arrivent pas à remplir cette condition, car pour accomplir 30 ans de service à l'âge de 55 ans, il faut commencer le métier à l'âge de 25 ans, ce qui n'est pas évident pour la majorité des enseignants qui sont recrutés généralement entre 26 et 28 ans. D'autres sont pour l'octroi automatique de la retraite à l'âge de 57 ans, quel que soit le nombre d'années effectué dans la profession, vu la particularité du métier d'enseignant et eu égard à la demande massive d'emplois dans le secteur éducatif : le Ministère compte recruter au cours de cette année scolaire 1500 nouveaux professeurs, à part ceux qui ont été admis dans le CAPES. Autant accorder la retraite anticipée à ceux qui la sollicitent parmi les enseignants en exercice pour pouvoir caser les nouveaux postulants ! Sur ce point, les professeurs sont unanimes et très exigeants, ayant la conviction qu'après un certain âge, le métier d'enseignement devient très pénible et peu rentable, vu les nouvelles conditions de la vie scolaire et les profonds changements souvent imprévisibles que connaît l'école actuelle, ainsi que les problèmes auxquels ils sont confrontés quotidiennement et qui sont de plusieurs ordres : santé dégradante, manque de reconnaissance, inadaptation aux nouvelles technologies, mépris des convenances de la part du public scolaire (élèves, parents…), difficulté d'imposer une certaine autorité pour tenir bien une classe, un certain relâchement envers les obligations professionnelles et administratives, d'où le taux d'absentéisme parmi les enseignants les plus âgés… C'est pour ces raisons et d'autres encore que la majorité des enseignants du secondaire souhaitent avoir leur retraite avant l'âge de soixante ans. Le syndicat du secondaire réussira-t-il à convaincre le Ministère de l'Education de la nécessité de réviser l'âge de la retraite des enseignants du secondaire, quoique cette revendication, d'ailleurs très ancienne, ait toujours été rejetée catégoriquement par les différents ministères de l'éducation qui se sont succédé lors de l'ancien régime ? La Révolution apportera-t-elle la solution adéquate à ce problème qui n'a que trop duré ?


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