La Faculté des sciences humaines et sociales de Tunis (9 avril) a été cet après-midi, le théâtre de violents affrontements entre des étudiants de l'UGTE et des étudiants de l'UGET. Les violences ont éclaté quand les étudiants relevant de l'UGTE proches d'Ennahdha, ont investi les locaux de la faculté avec des éléments étrangers à l'institution ramenés en renfort des quartiers populaires voisins, armés de pierres, de gourdins et de bombes lacrymogènes. Ils se sont aussitôt attaqués aux autres étudiants qui se réunissaient pour organiser des manifestations de protestation contre les critères d'inscription aux mastères. Plusieurs étudiants ont été blessés et ont du être transférés aux hôpitaux voisins. Les forces de l'ordre, présentes sur les lieux, se sont contentées de suivre les « débats » sans intervenir. Ce genre de troubles est certainement appelé à se répéter un peu partout dans les universités tunisiennes, après Jendouba, et les autres campus de Tunis, dans ce qui semble être une déclaration de guerre entre les deux centrales estudiantines. Les problèmes pratiques des étudiants deviennent des sujets gênants pour le ministère de tutelle, qui préfèrerait s'en débarrasser en faisant appel à ses sbires, et se consacrer aux autres dossiers brûlants comme celui du droit au niqab.