Il parait que l'heure du retour des anciens visages de l'ère de la propagande de Ben Ali a sonné. Certains retournent avec un projet de télévision et appellent à la liberté de l'information, d'autres trouvent dans le secteur des TIC le meilleur tremplin pour émerger. TunisieNumerique vous présente dans cet article « Le grand retour de Moez Souabni version 2.0 » Deux mois après la révolution du 14 janvier 2011, “l'homme d'affaires” et le président élu « depuis 12 ans » de l'ATIM (Association Tunisienne d'Internet et de Multimédia) annonce son retour. Ce qui est décevant dans cette histoire, c'est que l'hebdomadaire économique tunisien, «EcoJournal», considéré comme indépendant, même pendant l'ère de Ben Ali, ouvre largement ses colonnes pour la rentrée médiatique de Souabni. Exclusif : vous lisez un dossier de 2 pages signé par un pseudo « Nadia Zine », intitulé « Technologies de l'Information et de la Communication : Internet a –t-il un poids économique en Tunisie ? », l'article selon la rédaction d'Ecojournal a mérité la une de son numéro du vendredi 24 mars 2011 ! Rédigé sous forme d'une interview indirecte, la journaliste a présenté sa problématique à Souabni qui se considère comme « l'Homme de la Technologie » ou « le Baron du domaine des TIC » selon des groupes créés par des membres de son association. L'article annonce dès son introduction que c'est une mise en scène artificielle et non spontanée de la part de son rédacteur et celui qui se cache derrière. En effet, selon la journaliste : « Internet a eu un poids politique considérable dans le renversement du régime le 14 janvier 2011. On a découvert l'efficacité d'un outil. On n'a pas connaissance encore de sa force dans le développement économique. C'est l'occasion de s'y pencher ». On voit clairement que l'Eco journal a trouvé dans sa 82ème édition que “c'est l'occasion idéale pour découvrir l'efficacité de l'Internet et révéler sa force économique ” le 18 mars 2011, mais avec qui ? « Guess who's Back ! Souabni is back again », devrait être le titre qui se cache entre les lignes de cet article de la grande découverte de la valeur économique d'Internet. A ce niveau, la journaliste ajoute : « ... il ne faut pas, par ces temps de slogan « dégage » à tout-va, jeter l'eau du bain et le bébé avec ». A la page « Focus » de l'EcoJournal, le président de l'ATIM, appelé aussi « Souabni 404 » selon plusieurs groupes sur Facebook, apparaît dans une photo en chemise « mauve » sa couleur préférée jusqu'au 14 janvier 2014. Mais que dit Souabni de l'après révolution à propos d'Internet ? “C'est révélateur d'une extraordinaire potentialité de croissance économique… La question se pose tout de go : quel est le poids économique d'Internet en Tunisie ?” Avant de nous parler du poids économique de l'Internet qui semble extrait d'un cours de l'Ecole Supérieure de Commerce Electronique de Manouba, où Souabni a enseigné pendant 6 mois, parlons de son implication dans la censure sur Internet et les moyens mis en oeuvre pour montrer la Tunisie comme un pays de liberté numérique. Un petit rappel de l'interview de Souabni à la Radio privée Express FM avec son ami, Sabri Brahem, ex-rédacteur en Chef du quotidien « Assabah », rafraîchira la mémoire des lecteurs. Diffusé le 29 novembre 2010, soit quelques semaines avant la révolution tunisienne du 14 janvier 2011, le président de l'ATIM déclare que le problème de « 404 Not Found est un vrai faux problème... » et que « seuls les Etats-Unis peuvent couper des sites internet... », ensuite, juste après il affirme que « ....de toute façon on ne peut pas couper le réseau des réseaux... » et il surenchérit avec l'affirmation suivante « quelques pages inaccessibles sur 9 milliards c'est rien !!! » Ces affirmations mensongères et caricaturales de la part d'un soit disant “Baron de l'Internet” et Expert en TIC” sont une insulte à l'intelligence des internautes tunisiens et apportent la preuve de sa complicité avec la politique de censure de l'internet de l'état tunisien. Ci-dessous quelques articles parus à cette époque, suite à ses déclarations mensongères: * www.MosaiqueFM.com * www.webdo.tn * www.ittounsi.com * www.tekiano.com * www.vidyoara.com Notons que selon des sources bien informées, Souabni a considéré que le buzz créé autour de ses déclarations scandaleuses était très utile pour faire parler de lui, de ses affaires et de son association soit disant « à but non lucratif… ». Voici quelques extraits du Buzz créé à propos de ses déclarations fracassantes : Voyons maintenant comment Souabni, ancien chargé de mission au Ministère de la Jeunesse et des Sports de Samir Labidi, essaie de se refaire une virginité politique et dit dans le même article de l'EcoJournal : “Il fallait bien familiariser le Tunisien à cet outil. Soit, mais la nécessité aujourd'hui est devenue tout autre que Moez Souabni résume en une formule : « Nous sommes un pays consommateur d'Internet. Comment devenir un pays créateur de contenu ayant une valeur marchande », précise-t-il. Pour cela, il fournit un exemple ; celui des clips vidéo émis par les internautes tunisiens sur Facebook lors des événements de janvier : « N'est-ce pas là une formidable valeur ajoutée dormante ? », soutient-il en guise d'interrogation.” La tentative actuelle de cet “homme d'affaires” de redorer son image politique ternie ne va pas passer inaperçue. Moez Souabni, comme Sayda El Agrebi (Présidente de l'Association Tunisienne des Mères), a longtemps utilisé la vie associative pour adhérer pleinement aux programmes du RCD. Le fidèle rcdiste est le concepteur et le développeur du site www.soutienbenali2009.tn et d'autres sites qui soutenaient Ben Ali et les fameux 24 points de son programme électoral de 2009. Cet article est le premier d'une série qui exposera en détails les actions de manipulations des jeunes tunisiens et de la technologie par un homme arriviste de l'ère de Ben Ali qui tente de faire parler de lui à nouveau. Dans l'article d'Eco journal , Souabni confirme qu'il n'a pas compris les jeunes tunisiens, qu'il a ridiculisés par ses déclarations et ses actions de propagande camouflés sous l'étiquette de la société civile. Vous découvrirez, dans notre prochain article, la réalité qui se cache derrière chaque événement organisé par l'Association Tunisienne d'Internet et de Multimédia, notamment celui des « Security Challenge Days » ou la détection des compétences tunisiennes en “piratage” pour le compte de Ammar 404, en collaboration avec l'Agence Nationale de Sécurité Informatique de Belhassen Zouari.