Saïd Aïdi est revenu ce mardi, à travers une interview au journal Assabah, sur l'agression dont il a fait l'objet, il y a quelques jours, de la part d'éléments de la LPR. Il a affirmé que le préjudice moral dépassait les blessures physiques. « Ce qui me fait le plus mal, a-t-il dit, c'est de voir la violence prendre toute cette ampleur en face du mutisme et la passivité des trois présidents qui n'ont même pas pris la peine d'avoir de mes nouvelles ou de dénoncer mon agression. Ne suis-je pas un leader dans un parti politique et faisais partie du gouvernement » ? Par leur silence, ils cautionnent et encouragent la violence politique. M. Aïdi a imputé la responsabilité de la vague de violence que vit le pays ces jours-ci, au discours d'incitation à la violence émanant de responsables de la Troïka au pouvoir. Il a expliqué que la naissance des régimes fascistes s'est toujours faite par une recrudescence de la violence. “J'ai peur pour notre pays, nous devons absolument cesser de nous exclure les uns les autres, de nous accuser de traîtrise et d'appeler aux meurtres » ! Il faut dissoudre les LPR et laisser l'Etat assumer son rôle et protéger par ses institutions, la révolution » ! a-t-il ajouté. Concernant la décision de la grève générale, il dit que : « c'est la Troïka qui en est responsable, car elle a fait la sourde oreille aux revendications populaires et n'a pas su mener le pays vers la stabilité et le développement ». Pour lui, il est urgent de lancer le processus de préparation des élections et de procéder à un remaniement ministériel.