Le ministre belge des Affaires étrangères, Steven Vanackere, est arrivé dimanche en fin de journée en Tunisie pour une visite officielle dans ce pays qui a amorcé en décembre dernier le mouvement des révoltes populaires du “printemps arabe”. Signe des ouvertures démocratiques qui se sont concrétisées depuis que le président Zine el-Abidine Ben Ali a été chassé du pouvoir à la mi-janvier, c'est en rencontrant un blogueur belgo-tunisien, le “cyber-militant” Sofiene Belhaj, arrêté par le régime Ben Ali lors de la “révolution de jasmin”, que le chef de la diplomatie belge entamera ses rencontres. Steven Vanackere s'entretiendra également avec la présidente de l'association tunisienne des femmes démocrates, Sana Ben Achour, ainsi qu'avec une dizaine de représentants de la société civile, défenseurs des libertés fondamentales (étudiants, journalistes, avocats, membres d'associations de défense des droits de l'homme, etc). Lundi, outre les traditionnels contacts économiques, le ministre des Affaires étrangères rencontrera certains responsables de la multitude de partis politiques (une quarantaine sont désormais reconnus) qui ont fleuri en Tunisie depuis la révolte populaire, et qui se préparent pour les élections du 24 juillet prochain. En fin de journée, Steven Vanackere s'entretiendra successivement avec son homologue tunisien Mouldi Keffi, le président par intérim Fouad Mebazaa et le Premier ministre Béji Caïd Essebsi.