Les LPR, partout dans le pays, se sentent revigorées par le soutien affiché dont ils jouissent de la part du parti au pouvoir. Le président du bloc parlementaire d'Ennahdha n'a-t-il pas, il y a quelques jours rendu visite aux membres de la ligue emprisonnés à Tataouine, pour leur manifester son soutien ? Et comme par hasard, un jour plus tard, un autre député du même bloc ne s'est-t-il pas permis de réclamer leur libération, allant jusqu'à les qualifier de héros révolutionnaire, demandant à ce qu'ils soient remerciés pour avoir tué le pauvre Lotfi Nagdh, au lieu d'être emprisonnés ? Du coup, c'est tout à fait normal qu'ils se croient tout permis, à l'instar de ce qu'ils ont entrepris ce matin à Kairouan. En effet, suite à l'attaque subie par les membres du Parti Républicain à Kairouan, ce vendredi, attaque qui visait à empêcher le tenue d'un congrès du parti, TunisieNumérique a eu un entretien téléphonique avec Issam Chebbi, porte parole du Républicain, qui a confirmé qu'un groupe d'individus connus pour être des extrémistes religieux, soutenus par des partisans d'Ennahdha et des éléments des LPR, se sont amassés devant l'hôtel où devait se tenir le congrès du parti, empêchant ainsi les participants et les invités d'y parvenir. Ces individus scandaient des slogans de type « RCD Dégage ! ». Cet attroupement a duré pendant plus de deux heures, devant un laxisme suspect de la part des forces de police présentes, a-t-il déploré. D'ailleurs, Issam Chebbi a assuré que nombre de leaders du parti ont essayé de conrtacter Ali Larayedh, mais il est resté injoignable durant tout ce temps. Issam Chebbi a ajouté que ces comportements sont à même de gêner la transition démocratique et d'altérer encore plus, le climat politique dans le pays. Pour sa part, Nidaa Tounes a publié un communiqué pour condamner cette agression dont a été victime un parti allié, et a réitéré, à l'occasion, sa requête pour une dissolution immédiate des LPR.