Le bras de fer qui oppose les forces de la police à la société de transport de Nabeul ( SRTGN) s'attise de jour en jour et les tensions sont à nouveau montées d'un cran aujourd'hui. S'insurgeant contre la décision de la Société Régionale de Transport du Gouvernorat de Nabeul qui limite à 5 le nombre d'agents de police autorisés par voyage, les policiers ont franchi ce mercredi le seuil des provocations à celui des agressions. Youssef Abdelkarim, secrétaire général du syndicat principal des cadres et agents de la SRTGN a indiqué à Tunisie Numérique qu'un cadre travaillant au sein de la compagnie a été brutalisé par un policier et a dû être transféré à l'hôpital, le médecin lui a préconisé 10 jours de repos, a-t-il ajouté. Sur fond de dettes cumulées par le ministère de l'intérieur et qui sont estimées à environ 4 millions de dinars, la compagnie, prise à la gorge par les déficits à décidé de mettre les bouchées doubles pour stopper l'hémorragie financière en s'attaquant aux impayés. Devant l'intransigeance de la direction à faire marche arrière, les policiers sont rentrés dans un vif courroux et ont haussé le ton contre la société de transport. Youssef Abdelkarim a dénoncé le silence et l'indifférence du ministère de l'intérieur face à ce blocage et a indiqué qu'une réunion de crise se tient en ce moment même entre les cadres de la compagnie pour disséquer les conséquences de cette situation. Par ailleurs, il a ajouté qu'une rencontre aura lieu lundi prochain entre les représentants de la SRTGN, du ministère de l'intérieur et des finances afin d'apaiser les tensions et mettre un terme au conflit.