Encore un drame qui frappe la famille tunisienne, et la société tunisienne. Encore un drame qui se trame dans l'indifférence générale des décideurs, bien accaparés qu'ils sont par la préservation de leurs sièges et de leurs avantages acquis sur le dos du tunisien et sur le sang des martyrs. Une famille de la banlieue de la Marsa, en a fait les frais dans la chair de sa chair. C'est ainsi qu'un énergumène, un monstre travesti en humain, s'est vu au profit de la sacro sainte « Révolution » propulsé gardien d'un jardin d'enfants, autant dire un loup dans la bergerie, a osé s'attaquer à l'innocence de l'enfance, en violant une fillette de trois ans, qui était du fait de son travail, sous sa responsabilité. Oui, vous avez bien lu, il ne s'agit point d'une faute de la rédaction, une fillette de trois ans. Une innocente petite fille violée, comme l'a été avant elle toute l'enfance du pays ainsi que la liberté et la dignité du tunisien. Et tout ce qu'a trouvé à dire le ministère de la femme et de l'enfance, c'est que le jardin d'enfants en question, est conforme aux normes et qu'il respecte le cahier des charges. Chapeau donc, pour les normes qui permettent aux détraqués de tous genres d'être recrutés dans les établissements préscolaires. Et quelles normes permettent à un simple gardien, qui est au meilleur des cas non qualifié pour s'occuper d'enfants, de rester seul avec des filles et de les garder au lieu et place des éducatrices spécialisées ? Bientôt, le tunisien ne pourra plus inscrire son enfant dans un jardin d'enfants et encore moins dans un collège ou un lycée, établissement qui ont aussi été entachés par des scandales du genre, malgré les efforts déployés par la tutelle pour étouffer les affaires. Si la soi disant révolution a servi à une chose, c'est bien à lever l'inhibition chez tous les détraqués que compte le pays, comme les criminels, les meurtriers, les voleurs, les braqueurs. Et cette inhibition n'a été levée que grâce à la nonchalance du gouvernement, devant tous ces crimes qui rongent dangereusement, et bientôt irrémédiablement, la société tunisienne. Une nonchalance assassine maquillée en bienveillance et un pseudo respect des droits de l'homme. Tous les détraqués savent que tout leur est permis au nom d'une légitimité d'un gouvernement issu de la « volonté du peuple, la volonté de la rue ». Ne sont-ce pas ces criminels qui ont dégagé le système précédant, par trop répressif ? Ne-sont ce pas eux, aussi qui ont permis de rapatrier ceux qui gouvernent ? Ne sont-ce, enfin, pas eux qui les ont élus et installés au pouvoir ? C'est pourquoi ces énergumènes évoluent en toute quiétude et en toute impunité. D'ailleurs, il semblerait que si jamais, par malheur, ou par excès de zèle d'un policier dépité, l'un de ces criminels se retrouve arrêté, il est assuré de pouvoir rentrer chez lui quelques jours plus tard, et au pire des cas, il n'aura qu'à patienter jusqu'à la fête nationale ou religieuse suivante pour bénéficier des largesses de la grâce présidentielle. D'ailleurs, n'a-t-on pas qualifié, dans les hautes sphères de l'Etat, un meurtre par lynchage, de fait d'honneur et de révolution et qui mériterait plutôt une médaille, qu'une peine d'emprisonnement ? N'est-on pas en train d'inviter et d'honorer des criminels qui s'en sont allés tuer, par centaines, des innocents en Syrie, en les traitant comme des héros, ce qui les a encouragés à menacer de déclarer la guerre sainte au peuple tunisien, médusé de ce qu'il voit et de ce qu'il entend ? Alors oui, il y a de quoi encourager tous les énergumènes du pays, et même ceux des autres contrées à venir exercer chez nous leurs vilains vices et leurs vilaines déformations.