Un large dispositif sécuritaire a été déployé ce mercredi 23 octobre à l'avenue Habib Bourguiba alors qu'une foule compacte commence à se rassembler devant le théâtre municipal de Tunis. Deux ans se sont écoulés depuis les premières élections post-révolution et le flux inépuisable de l'actualité est dominé par le démarrage du dialogue national. Ce dialogue vient clore un long bras de fer politique qui dure depuis l'assassinat, le 25 juillet dernier, du député Mohamed Brahmi et qui a plongé le pays dans une profonde paralysie. L'opposition a appelé à une grande manifestation pour le départ du gouvernement. Les Ligues de La Protection de la Révolution, absentes depuis un moment, ont eux aussi obtenu l'autorisation d'organiser une contre manifestation le jour même sur l'avenue Bourguiba là ou l'opposition manifeste. Une autorisation qui suscite beaucoup d'interrogations si bien que l'on sait l'ignominie que vouent ces ligues aux mouvements pacifiques. Des confrontations entre les deux parties sont redoutées sachant que le principal parti au pouvoir s'est maintes fois opposé à la manifestation du Front du Salut. Le même parti au pouvoir a toujours était contre la dissolution de ces tristement célèbres LPR.