Le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a esquissé une énième volte-face sur la démission du gouvernement dans un entretien avec le journal algérien « Achourrouk » publié ce vendredi 15 novembre. « La Tunisie est rentré dans sa troisième phase de transition, elle prépare assidûment les prochaines élections et est sur le point d'achever l'élaboration de sa constitution, la création d'une commission électorale indépendante et la mise en place d'un gouvernement d'élections afin de dissiper tous les doutes sur la partialité du gouvernement actuel » a déclaré Rached Ghannouchi. « Toute cette opération dont la création d'un gouvernement d'indépendants est supervisé par un quartet » a-t-il ajouté. Sur la défensive, le président d'Ennahdha a tancé ses opposants estimant que « le rôle de bouc émissaire assigné à Ennahdha dans la crise politique est accusation dénuée de tout fondement » et « de défendre que le pays « est en phase de transition après s'être extirpé des griffes de la tyrannie et a toujours privilégié le consensus après l'apparition des premières fissures dans la naissante maison de la démocratie tunisienne ». « Dans les plus vieilles démocraties, gouverner nécessite plus que la moitié des suffrages mais nous faisons encore apprentissage. Quans nous parviendrons à instaurer une véritable démocratie, le vrai sera démêlé du faux » a affirmé le président d'Ennahdha. Et concernant la démission du cabinet d'Ali Lâaryedh, Rached Ghannouchi a affirmé que les délais, tels que prescrits par la feuille de route quartet ne pourront être honorés retardant ainsi la démission du gouvernement qui reste tributaire de la réussite du processus constitutionnel et électoral. « Quand un maillon manque, c'est toute la chaine qui se trouve bloquée » a conclu Ghannouchi.