Certains sites d'information ont relayé depuis deux jours la « désignation » d'Abderrahim Zouari à la tête de STAFIM Peugeot, comme étant une information grave, voire bizarre, digne de créer le buzz. Certains sont même allés assez loin dans leur raisonnement en voyant des liens entre cette désignation et de supposés deals secrets avec Ennahdha, mettant de suite la pression sur le type en le plaçant d'emblée au banc des accusés qui gagneraient à se défendre et à présenter leurs arguments. Mais au fait, de quoi devra-t-il se défendre Abderrahim Zouari ? Est-ce qu'il aurait pris quelque chose à quelqu'un ? Est-ce qu'il a volé un bien qui n'était pas sien ? Est-ce qu'il a, au moins, revendiqué quoi que ce soit à ce sujet ? Est-ce que STAFIM Peugeot lui appartient, ne serait ce qu'en partie ? Pourquoi vouloir absolument faire de cette histoire un tollé ? Alors que les choses se sont déroulées le plus naturellement du monde. Sachant que le nouvel homme fort de la maison STAFIM n'est autre qu'Abdelhamid Khechine, beau père de Abderrahim Zouari, qui détient quelque chose comme 70% du capital, et que se trouvant devant ce « morceau », le beau père élevé à la vieille école du tourisme tunisien (à son âge d'or), a appris à faire appel aux compétences et aux spécialistes pour gérer convenablement une unité hôtelière (Il y a même une loi qui oblige les propriétaires d'hôtels à engager dans certains postes clés de leurs unités, des spécialistes diplômés des écoles spécialisées). Donc, Si Abdelhamid Khechine avait le droit, voire même la lucidité, vue sa santé qu'on dit, pas trop au beau fixe, de faire appel à un spécialiste pour tenir la nouvelle boite. Et quand on a un gendre avec le CV d'abderrahim Zouari, il serait ridicule de chercher ailleurs, alors qu'on peut s'assurer en un seul personnage, la maitrise juridique de l'affaire, l'expertise en matière de transports (il ne faut pas oublier que Mr Zouari a été ministre des transports), mais aussi, et surtout, la confiance et la loyauté, alliance familiale oblige.