La chargée du programme national de lutte contre la rage au sein du ministère de la santé a affirmé que les cas de décès suite au virus de la rage ont augmenté et ce en raison de la nonchalance des parties intervenant dans la protection et la lutte contre la rage. A rappeler que 6 personnes sont décédées par le virus en 2013 et 3 cas ont été enregistrés jusqu'au mois de septembre 2014, alors qu'auparavant, les cas étaient réellement sporadiques. La lutte contre la rage est assez compliquée car elle fait intervenir trois départements en coopération entre eux. Le ministère de la santé en matière de soins et de vaccination humaine, de même que le ministère de l'agriculture dans le volet animal de la prise en charge de la maladie. Mais c'est le troisième département qui a la plus grande responsabilité dans cette lutte, et c'est le ministère de l'intérieur. Or le ministère de l'intérieur limite actuellement son intervention dans cette lutte, à quelques campagnes ici et là, d'abattage des chiens errants, alors que la clé même du problème réside en l'éradication des sources de nourriture des hordes de chiens errants, que constituent les décharges sauvages d'ordures. Et avec l'état actuel de la gestion des ordures en Tunisie, il faudra s'attendre à des flambées de plus en plis importantes de cette maladie, qui devrait compter parmi les maladies moyenâgeuses qui n'ont plus droit de citer dans nos murs.