L'enquête ouverte suite à l'attaque perpétrée par un groupe terroriste contre le musée du Bardo, le 18 du mois courant, avance à grande enjambées. La cellule qui a organisé et effectué l'attaque relève de la Qatiba Okba Ibn Nafâa. Elle était composée d'une vingtaine d'individus, dont plusieurs ont été identifiés et appréhendés. Cette cellule est, comme ses semblables, subdivisée en quatre groupes distincts. Le premier groupe a pour rôle, de choisir la cible, et d'effectuer les repérages nécessaires. Le second groupe se charge, lui, de la logistique, comme la fourniture des armes et des explosifs. Le troisième groupe étant celui qui passe à l'action. Et le quatrième groupe est chargé de l'enregistrement des faits et la diffusion des images et des résultats sur les réseaux qu'utilisent, en général, les groupes terroristes. Des arrestations parmi les terroristes: Les forces de police tunisienne ont réussi à éliminer les membres du troisième groupe, en la personne des deux terroristes abattus. Le troisième membre de ce groupe court toujours, mais d'après les éléments de l'enquête, il n'aurait pas eu le temps, ou l'audace, de participer au meurtre des victimes. Par ailleurs, la police a pu mettre la main sur les éléments du quatrième groupe, qui étaient en train de filmer le théâtre de l'action et d'envoyer, pour diffusion, les images vers les pages du groupe terroriste Okba Ibn Nafâa. Concernant les premier et deuxième groupes, leurs éléments ont été identifiés, et certains ont été appréhendés, dont, principalement, le premier responsable et commanditaire de l'attentat. Il s'agit, selon les premières données, d'un tunisien résident, habituellement, en Belgique. Des limogeages parmi les responsables sécuritaires : Plusieurs têtes parmi les responsables sécuritaires, principalement, ceux en charge du secteur du Bardo où s'était déroulée l'attaque, de même que des responsables centraux des services de renseignements. Ces limogeages ont pour cause des insuffisances constatées dans leur gestion du dossier, et notamment, des menaces qui avaient précédé, et qui n'ont pas été prises en compte. Un autre limogeage a intéressé un responsable sécuritaire dans un autre district assez éloigné du théâtre des opérations. Il s'agit du responsable du district de Sidi El Bechir à Tunis, auquel il est reproché le fait qu'un des terroristes abattus, Khacnaoui, en l'occurrence, a résidé dans un hôtel relevant territorialement du district de Sidi El Bechir, et les responsables ne s'en sont même pas rendu compte, alors même que l'individu était sensé soumis à une surveillance étroite.